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Alpha Condé 𝐨𝐮 𝐥𝐞 𝐠𝐨𝐮̂𝐭 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐧𝐞́ 𝐝𝐮 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥

Ce qui caractérise et a toujours caractérisé Alpha Condé, c’est sa soif du pouvoir. Incontestablement intelligent, doué d’une grande capacité de travail, très rusé, dynamique et bavard, il était avec Bâ Mamadou et Siradio Diallo, de tous les hommes politiques guinéens de la lutte démocratique ceux qui avaient réellement une envergure nationale, c’est-à-dire qui étaient capables d’envisager le problème guinéen dans son ensemble.

Mais au lieu de mettre ses capacités au service du peuple, il s’en est servi pour assouvir son ambition personnelle. Il est le type de l’opportuniste parfait, servant à tour de rôle ceux qui pouvaient le faire accéder au pouvoir ou l’y maintenir.

 

D’abord, poulain de Blaise Compaoré, ami d’Idriss Déby du Tchad et compagnon l’ancien ministre des affaires étrangères de la France, Bernard Kouchner, il exécuta leurs basses œuvres de sabotage des luttes de ses collègues politiques. Puis, il devint le dirigeant d’une aile politique de l’opposition.

Les intérêts de celle-ci se trouvant en contradiction avec ceux d’une autre fraction de l’opposition guinéenne, Alpha Condé s’empressa d’ouvrir largement les portes de la Guinée aux dictatures de la Chine et de la Russie.

Depuis, il a servi fidèlement les intérêts de ses alliés russes et chinois, en contrepartie, ceux-ci le maintiennent au pouvoir en lui versant des subsides et de sang et en l’aidant à éloigner de la Guinée les pays occidentaux souciés de la démocratie, la bonne gouvernance et la promotion des droits humains.

 

Soi-disant intellectuel, il en a gardé tous les défauts, sans en avoir les qualités. Alpha souffre en effet du complexe de n’être pas un grand universitaire. Il faut préciser qu’il s’est autoproclamé Professeur pour masquer ses carences intellectuelles et ses déficits des principes démocratiques ; c’est ce qui explique sa haine profonde contre les intellectuels. Le fait qu’il soit arrivé au pouvoir malgré son manque d’instruction l’a rendu mégalomane. Tout comme Hitler, autre soi-disant intellectuel, il veut prouver qu’il est un génie. Aussi, en Guinée, tout doit passer par lui : il se croit le meilleur ingénieur, le meilleur poète, le meilleur professeur, le meilleur juriste.

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𝗤𝘂𝗲 𝘀𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲́𝗵𝗲𝗻𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗯𝗹𝗲̀𝗺𝗲𝘀 𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗶𝗲𝗿𝘀 𝘀𝗼𝗶𝘁 𝗹𝗶𝗺𝗶𝘁𝗲́𝗲, 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗻𝗲 𝗽𝗮𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗻𝘂𝗹𝗹𝗲, 𝗽𝗲𝘂 𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲. 𝗗𝘂 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗮 𝗽𝘂 𝗱𝗲𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗶𝗹 𝘀𝗲 𝗰𝗿𝗼𝗶𝘁 𝗰𝗮𝗽𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘁. 𝗜𝗹 𝗻’𝗮 𝗮𝘂𝗰𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝘀 𝗹𝗶𝗺𝗶𝘁𝗲𝘀. 𝗦𝗼𝗻 𝗼𝗿𝗴𝘂𝗲𝗶𝗹 𝗺𝗮𝗹𝗮𝗱𝗶𝗳 𝗹’𝗮𝘃𝗲𝘂𝗴𝗹𝗲.

Tout en Guinée doit être décidé par lui. C’est pourquoi il s’est entouré de collaborateurs incapables, corrompus et vils qui en aucun cas ne peuvent s’opposer à sa volonté. Alpha est en effet l’ennemi de la compétence, de l’honnêteté et de la transparence. Son pouvoir personnel étant basé sur la corruption et l’irresponsabilité, tout cadre compétent, honnête et digne devient pour lui un danger ; il faut par conséquent l’éliminer. Alors Alpha Condé profitera d’une de ces « arrestations » périodiques pour « l’embarquer » dans le fourgon des « comploteurs » et la « trahison ».

 

Son goût prononcé du pouvoir personnel le rend extrêmement dangereux : il est capable de tout pour garder son pouvoir. Un de ses plus proches collaborateurs et compagnon de la première heure, ne disait-il pas que Alpha Conndé était capable de liquider physiquement la moitié des populations guinéennes pour régner sur le reste !

En effet, Alpha Condé n’a jamais hésité à se débarrasser, parfois physiquement, de tout ce qui semblait menacer son pouvoir. Il n’a pas hésité à faire mourir en prison Roger Bamba, qui avait été pendant longtemps un dénonciateur de son régime corrompu.

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Combien d’autres de ses compatriotes ont connu les geôles guinéennes pour avoir été simplement en désaccord ; combien d’autres sont tombés en disgrâce parce qu’ils ne servaient plus le fama 1, avec le même zèle qu’auparavant.

 

Pour sauvegarder son pouvoir personnel, Alpha Condé a mis au point toute une série de méthodes :

 

La corruption, c’est une des armes favorites d’Alpha. Il aime s’entourer de collaborateurs dont la malhonnêteté est de notoriété publique. Plus un dirigeant détourne de fonds publics, plus Alpha Condé lui confie de responsabilités

Le népotisme et le favoritisme

L’utilisation des conflits et de désordre entre individus. Lorsqu’il nomme un responsable, il lui adjoint le plus souvent, sinon toujours comme collaborateur direct, un individu avec lequel ce responsable s’entend le moins. Alors, ces deux personnes passent ainsi leur temps à s’espionner et à faire des rapports l’une sur l’autre. Alpha pousse le machiavélisme jusqu’à adresser à chacune d’elle les rapports les concernant.

Il oppose systématiquement gouverneurs régionaux et préfets en refusant de définir les rapports hiérarchiques entre eux

L’utilisation de bouc émissaire : souvent Alpha Condé fait prendre des décisions impopulaires par ses collaborateurs. Dès qu’il voit que les masses réagissent, il s’empresse de désavouer ses lieutenants, de laisser entendre qu’il ignorait tout de ces décisions, etc.

Enfin la démagogie et la fourberie : les autocritiques se suivent et se ressemblent. Mais sur le fond, rien ne change.

Fodé Diakité, 

Président de Messagers pour la défense des droits de l’homme et la démocratie (MDDHD)

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