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Sierra Léone: SOS pour les jeunes migrants victimes du réseau QNET

De Conakry à Bamako en passant par Freetown Monrovia et Abidjan, nombreux sont de jeunes migrants ouest-africains et leurs familles qui sont victimes du phénomène QNET. Un vaste réseau international d’arnaqueurs, d’escrocs et de preneurs d’otages qui écume impunément la Sous-région. Des jeunes issus des familles démunies et des employés des entreprises d’exploitation de l’Homme par l’Homme, constitués des potentiels candidats déclarés à l’immigration clandestine, sont la proie facile de ce réseau tristement célèbre. Ce réseau mafieux formellement interdit au Ghana, en Afrique du Sud, au Rwanda, en Amérique du Nord et en Europe mène ses tristes opérations en Guinée, en Sierra-Léone, au Libéria, en Côte-d’Ivoire et au Mali au vu et au su des décideurs politiques et des autorités judiciaires. Ils planifient et exécutent leur salle besogne sans être inquiétés.

En Sierra-Léone, les villes de Lungi, Waterloo, Makeni, Kono et Kabala abritent plusieurs centres de détention des migrants pris en otages dont les parents croyaient en Europe ou en Amérique du Nord.

Le phénomène étant en train d’épouser des proportions de plus en plus inquiétantes tant au plan socio-économique que sécuritaire pour les Ressortissants guinéens et ceux de plusieurs autres Nationalités ouest-africaines, l’Ambassade de Guinée à Freetown vient de lancer un signal de détresse. Appel Save Our Souls (SOS) aux fins d’alerter à nouveau les migrants victimes de ce phénomène QNET en passe d’opérer en mode de terrorisme toléré à l’échelle sous-régionale.

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Au Mali également, la police, en collaboration avec les services compétents de l’Ambassade et le Bureau du Conseil des Guinéens Établis dans ce pays, organise périodiquement des opérations de rafle et de descente dissuasives à travers les quartiers périphériques de Bamako comme Niamana, Yirimadjo, Faladié et Kalabancoro où sont sis des dizaines de foyers.

Cependant, le réseau étant ce qu’il est en termes de complicités et de puissance financière frisant la corruption établie jusqu’à des plus hauts niveaux de l’Administration du pays, les opérations de démantèlement du réseau sont toujours freinées voire vouées à l’échec. Cela, depuis près d’une décennie maintenant. Bref, dans la capitale malienne, le nombre de jeunes migrants ouest-africains victimes de ce redoutable réseau d’arnaqueurs opérant au Mali tout comme dans d’autres pays de la Sous-région à l’image du Libéria, de la Côte-d’Ivoire et de la Guinée ne se compte plus.

Tenez-vous en bien, les simples frais d’inscription dans ce réseau d’arnaque par excellence vont de 400.000 à 600.000 FCFA (dans les pays zone UÉMOA) et de 3000 à 3500 dollars US dans les pays zone fleuve Mano (ndlr : Guinée, Sierra-Léone et Libéria).

À Freetown, des milliers de jeunes migrants ouest-africains croupissent dans des maisons closes de ce réseau d’arnaqueurs qui exige de leurs familles des milliers de dollars US pour obtenir leur libération.

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Dans son message, l’Ambassade de Guinée en Sierra-Léone révèle qu’il urge d’informer et de sensibiliser davantage les familles et parents des jeunes et enfants en provenance d’Abidjan, de Bamako, de Conakry, de Freetown et de Monrovia sur la gravité de cette pratique foncièrement malhonnête et criminelle.

Habib Diallo, depuis Bamako pour aminata.com

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