
Quelques semaines après le passage du baril de brut sous la barre des trente dollars, l’Etat guinéen tente de se reprendre, lui qui est vertement critiqué pour son non respect des engagements pris à la dernière revendication sociale, il y a deux ans.
Ainsi au soir du 31 mars, il a décidé de diminuer 1000 du prix du litre à la pompe mais le résultat escompté n’est tout de même pas là puisque les citoyens ruminent ce qu’ils appellent un mépris de l’état :
« C’est une foutaise ! S’ils voulaient diminuer le prix, même en vendant le litre à 5000 francs, ils allaient s’en sortir.
Enlever 1000 francs du prix actuel, c’est une moquerie. »
Transporteur sur la nationale Labé-Conakry, maitre Cherif Daka Diallo en est même remonté pour lui le litre doit revenir à 7500 ou 6000 sinon assurer le transport des citoyens ne servirait à rien dans un contexte marqué par l’obligation de réduire le nombre de passagers qui pèse sur sa corporation. Et il préconise de garer d’abord.
Pour sa part le secrétaire général de l’intersyndicale CNTG-USTG, Elhadj Lamine Sangaré affiche la même deception à quelques cm près :
« je croyais que le gouvernement allait faire encore plus d’efforts, àane nous fait ni chaud ni froid, c’est comme s’ils avaient laissé les 10000, on pouvait aller jusqu’à7000 ou 6500… ».
Ousmane K. Tounkara