
En marge de la remise des diplômes de la première promotion de l’Université Amadou Dieng campus de Labé notre rédaction a mis à profit l’opportunité pour analyser la situation politique actuelle de notre pays avec Mr Nestor Kambadouno de l’UGDD.
Aminata: bonjour monsieur!la question des accords d’octobre déchire la classe politique nationale quelle est la position de votre formation ?
Nestor Kambadouno:
L’UGDD était partie à ces accords dans la salle des actes de l’Assemblée Nationales par mon biais et donc dans la salle il faut dire qu’on a manifesté notre opposition farouche contre le point 2 des accords qui dépossède, qui hypothèque bien entendu les droits les plus élémentaires au citoyen,les droits qui consistent à lui donner la latitude, la liberté de choisir ses dirigeants. Tel que vous constaterez nous avons créé le FNDC,ce front nous a conduit à pouvoir rencontré les institutions internationales, les institutions nationales, même la commission des lois pour leur montrer la noblesse du combat que nous sommes entrain de mener,heureusement le président de la république, les chers députés ont compris le message,vous comprendrez que ce projet du code électoral n’a jamais été adopté à l’Assemblée Nationale,notre position nous nous battrons jusqu’aux derniers os pour ne pas que ce projet de code électoral devienne le code.
Aminata: récemment le leader du BL a contre toute attente rencontrée le PRG votre avis sur ce point?
Nestor Kambadouno : Ça été une surprise pour l’UGDD,quand nous l’avons appris, nous avons convoqué avec nos pairs du front la société civile, les partis politiques qui constituent le front une plénière au cours de laquelle nous avons demandé des explications….
Le respect doit être mutuel mais malheureusement De Faya est allée à la rencontre sans nous avoir informé peut-être ce qu’il a invoqué moi je peux le comprendre parce qu’ils dit qu’on l’ invité uniquement en qualité de président du BL,mais la moindre des choses, il n’ a jamais été invité par le président ça fait combien d’années qu’il est sur le terrain politique ? Mais c’est quand il était question de faire le front qu’il a été invité, donc on a corrigé et nous avons fait une communication et nous sommes confiant que ce genre d’erreur ne sera plus commis.
Aminata: l’échiquier politique semble plutôt suspendu aux caprices des deux formations politiques les plus fortes:RPG,UFDG votre analyse?
Nestor Kambadouno: Adopter ce code est un recul substantiel du système démocratique guinéen, parce que le législateur a été très intelligent,très stratège en hiérarchisant les élections, il a dit ce qui est présidentiel,législatif ou communal ça c’est les élections des politiques mais les élections au niveau des districts et des quartier c’est des élections purement citoyennes, le législateur a interdit aux ONG de s’immiscer,de mener une campagne au compte d’un parti politique, les citoyens entre vous vous savez qui est qui,c’est ce que nous défendons, les gens pensent que c’est pour des raisons politiques non! C’est une question d’intérêt national.
Vous imaginez ? Dans votre quartier la bas qu’il y’ait un jeune qui achète un terrain qui donne aux jeunes,qui lutte contre l’insécurité dans le quartier les femmes et les jeunes se reconnaissent en lui pour dire voilà l’homme qu’il nous faut pour qu’il soit notre chef de quartier mais malheureusement comme ce jeune n’est pas de l’UFDG ou du RPG il se verra exclu,écarté et il y aura une résistance citoyenne,ils ne vont jamais accepté d’être dirigé par quelqu’un méconnu dans le quartier. Le jour où ce code électoral sera adopté et le jour où on va organiser des élections, la période post électorale, il y aura du chaos en Guinée, je ne suis pas prédicateur mais c’est des choses qui sont visibles et palpables.
Aminata: avez vous un message pour vos pairs de l’opposition ?
Nestor Kambadouno: Qu’ils sachent qu’on a un seul adversaire c’est le professeur Alpha Condé et son régime, qu’on devienne plus solidaire et qu’on mène le combat pour l’alternance, on n’a pas intérêt à ce qu’il y ait une opposition dans l’opposition, il faut qu’on soit solidaire comme on l’a toujours été. Je pense que ce message il faut le lancer fort à l’endroit du chef de file de l’opposition qui est le père de famille, il doit pouvoir appeler tous ceux qui sont des leaders, toutes les autres formations politiques pour que bien entendu notre combat unique soit contre ce régime qui n’a fait que faire souffrir dans ce pays,souffrances que le peuple ne mérite nullement pas.
Ousmane Koumanthio Tounkara