
En Guinée, des leaders politiques doutent de l’efficacité du comité de suivi mis en place depuis quelques semaines pour une sortie crise politique. Ce comité chargé d’étudier le contentieux électoral des communales du 04 février a déjà faille dès le début en sélectionnant des personnes qui devront faire partir de ce comité.
Interrogé sur ce sujet le président de l’Union pour le Progrès de la Guinée (l’UPG), ce dernier nous a indiqué qu’il a toujours porté une réserve sur ce comité de suivi pour la simple raison que c’est du réchauffer pour lui. C’est-à-dire que ça déjà été mis en place à l’époque et pour que ce comité de suivi marche, il faut qu’il n’y ait pas défiance entre les partis qui composent ce comité, que les gens se fassent confiance et avoir la volonté de pouvoir allé de l’avant. Aujourd’hui, le pays n’est plus dans une décision hautement politique pour que la quiétude revienne dans la cité et que chacun puisse avoir le minimum de ce prétentieux électoral.
« Pour que ce comité de suivi marche, il faut que ce comité ait nécessairement une autorité arbitrale et que les décisions qui sortiront de ce comité s’imposent à tous. Mais malheureusement, ni la défiance et l’autorité arbitrale ne sommes pas de mise. Donc, je pense que ce comité de suivi, la forêt va accoucher une sourie. Je crois qu’il est important de réviser le code électoral pour le futur et qu’aujourd’hui, que la décision soit hautement politique. Pourquoi, parce qu’il y a des leaders politiques qui sont de mise, vous avez le président de la république qui est l’arbitre central. Vous avez la majorité présidentielle le RPG-Arc-en-ciel. Vous avez l’UFDG qui est l’opposition républicaine. Vous avez nous les partis qui sont au centre.
Il faudrait qu’on s’asseye pour voir dans quelle mesure, ce qui est jouable parce que le code électoral dit à partir du moment que les tribunaux ont tranché, il y a plus de recours. Donc déjà, il y a une faille. On n’a jamais vu qu’un tribunal décide en premier et dernier ressort s’il n’y a pas de recours », a dénoncé Me Jean Alfred Mathos.
Il a poursuivi cela en soulignant qu’à partir de ce moment-là, même si la loi, elle est dure mais elle est valable pour tout le monde. « Il faut qu’on s’abstienne à ce que les tribunaux ont dit. Si on veut aller sur le plan du comité de suivi, sur le plan politique et social, il faudrait que chacun met de l’eau dans son vain, pour qu’on puisse s’entendre. Mais je pense que les mêmes causes amenant les mêmes effets, c’était sûr que l’opposition allait se retire ».
La non progression des travaux de ce comité pousse l’opposition a menacé de se retirer au sein cette structure. Une plénière de l’opposition républicaine est prévue ce lundi 30 avril 2018 à l’après midi.
Ibrahima Sory Barry, pour Aminata.com
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