
Membre de l’opposition républicaine, le président du parti Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD) a accordé une interview le weekend passé à notre rédaction. Cet entretient avec Abdoulaye Kourouma a été centré sur le compromis de l’accord politique signé le 08 août dernier entre le gouvernement, la mouvance et l’opposition républicaine. Le leader s’est largement exprimé sur le sujet en apportant des précisions.
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Aminata.com : Dernièrement, il y a l’opposition républicaine, le gouvernement et la mouvance qui ont signé un accord politique, tant que membre de cette opposition, est ce que vous pouvez nous en parler un peu le contenu de cet accord ?
Abdoulaye Kourouma : Il y a six mois de cela, nous étions en train de régler le contentieux électoral des élections communales. On pense qu’il y a eu des circonscriptions où les CACV ont violé la loi. Puisse qu’ils ont soustrait et annulé certains bureau de vote qui n’est pas de leur droit. Donc, l’opposition c’était mobilisée a demandé aux CACV de restituer les voix volées ou les suffrages valablement exprimés par la population soient restitués.
De manifestation en manifestation un compromis a été trouvé, c’est une bonne chose, lorsqu’il y a la stabilité politique, je crois que nous quittons dans l’impasse politique. Donc, moi je ne peux que saluer et remercier les deux partis, c’est-à-dire de l’Etat et de l’opposition. Mais, nous avons pris trop de temps pour la sortie de crise, si on devrait vraiment commencer par ça, on ne serait pas là, on n’allait pas perdre six mois sans installer les conseillers communaux. Donc, c’est une bonne chose parce que ça permis à une sortie de crise, un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès.
Qu’en dites-vous du discours du chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo qui a reconnu que cette opposition a accepté de perdre des concessions ?
Oui, vous savez à un moment donné, chacun de nous doit contribuer pour la paix, pour la quiétude sociale pour que le pays avance. Lorsqu’il s’agit de calmer les situations dans le pays, lorsqu’il s’agit de trouver la quiétude pour la population, l’opposition et la mouvance c’est notre combat. Puis que ça fait six mois, les conseillers ne sont pas installés, la décentralisation ne fonctionne pas. Aucune commune n’est en activité proprement dite, c’est gérer par les secrétaires généraux. Donc, ce n’est pas une bonne chose. Nous avons acceptés pour que le pays évolue, pour que le pays continu à avancer, même si c’est un arrangement, mais au nom de la paix, la paix n’a pas paix, nous avons préférés la paix, la stabilité, la quiétude sociale que d’avoir tout, nous avons perdu certaines choses mais on a préféré la paix à la place de ça.
Après la signature de cet accord, vous n’êtes pas sans savoir que la première information qui est sortie est que l’opposition a reçu ce qu’on lui a volé, mais apparemment c’était une négociation entre la mouvance et l’opposition?
Ça n’a pas été facile c’est vrai, il y avait la communauté internationale qui avait proposé un plan de sortie de crise, c’est ce qui a été accepté par l’opposition républicaine, c’est-à-dire les quartiers où les voix ont été annulée et les bureaux de vote, puisse qu’il est dit au point deux de l’accord que les partis qui vont gagner à la majorité simple dans les quartiers vont choisir l’administration du quartier, c’est-à-dire les conseils de quartiers, donc par exemple, il y avait par endroit des quartiers qui ont été complétement annulés parce que l’opposition avait gagné, l’administration de ces quartiers, ont se posait la question. C’est sont ces quartiers, ces districts qui ont été restitués à l’opposition sans que ça n’impacte le résultat de nombre de conseillers au niveau de la centralisation. Ça veut dire quand vous prenez la commune de Matam par exemple, il y a eu des circonscriptions et des quartiers que l’opposition avait gagné et le CACV a annulé ces quartiers-là, maintenant la question qu’on se posait qui va administrer ces quartiers à partir du moment où les élections sont annulées au niveau de ces quartiers et les résultats sont là, il n’y a pas eu de rature sur des PV, rien c’est parce que l’opposition a gagné, il faut annuler ces circonscriptions.
La loi sur le point 2 de l’accord est clair là-dessus, si c’est l’opposition qui gagne, il faut que l’opposition soit là pour administrer le quartier. Donc, les partenaires techniques et financiers ont fait une proposition, là où nous avons des preuves que l’opposition a gagné et que les circonscriptions-là ont été annulées par les CACV, ont restitue la gestion de ces quartiers ou de ces districts à l’opposition mais cela n’impacte pas les contes au niveau des centralisations, c’est-à-dire que ça n’impacte pas le nombre de conseillers au niveau de la commune.
Donc nous avons acceptés ça, c’est pourquoi ont dit qu’il y a eu compromis, si non, si ces voix-là étaient comptabilisés au niveau de la centralisation, on allait accroitre le nombre de nos conseillers au niveau des communes mais nous avons préférés accepter gérer les quartiers-là. Rester intacte les résultats des conseillers.
Interview réalisée par Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com
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