
Il y a 60 ans jour pour jour, que la Guinée a pris son destin en main à la faveur d’un referendum qui lui donnait le choix entre vivre libre ou faire partie de la communauté française que prônait le général De Gaulle et ce jour, porté par de bouillants leaders la main n’a pas tremblé.
Ce jour, Mamadou Alpha Barry aujourd’hui sous le poids de l’âge était président d’un bureau de vote situé à Tounkourouma district de la commune rurale de Konah.
« Le vote s’était bien déroulé parce qu’il y avait le calme, la discipline, il n’y a pas eu d’anomalies. Par rapport à la population de l’époque, on peut dire que les gens ont répondu normalement parce que les gens ont été suffisamment sensibilisés surtout le RDA, tout le monde était d’accord de voter non, c’est ce qui a fait la majorité écrasante de 96% du non.
De Gaulle avait pris position pour répondre aux diatribes de Sékou Touré vis à vis de lui, le 28 septembre, il faut compter jusqu’à minuit on dépouillait, l’opération s’est poursuivi jusqu’au premier, quand on a eu les résultats on a proclamé l’indépendance, çà, c’est Saifoulaye Diallo qui a proclamé. Le président de l’assemblée territoriale a pris acte du résultat des urnes et a érigé les députés territoriaux en assemblée nationale, a désigné le président du conseil du gouvernement territorial en président de la république, ça été constaté le deux octobre 1958 »
Pour la référence historique, le referendum de 1958 en chiffres ,c’est un million quatre cent huit mille inscrits pour un million deux cent trois mille huit cent soixante quinze votants, le oui s’est contenté de glaner cinquante-six mille neuf cent quatre vingt et une voix tandis que le non a raflé la mise avec du million cent trente six mille trois cent vingt et quatre voix soit un pourcentage de 96%.
Ousmane K. Tounkara