
Pour lutter contre le VIH/sida, Médecin Sans Frontière (MSF), Belgique en Guinée était hier jeudi 11avril 2019, au Rond-point de Gbessia , objectif : sensibiliser les citoyens de la localité sur les moyens de prévention de la maladie et de la stigmatisation dont les personnes porteuses du virus sont victimes.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la campagne de sensibilisation des populations de la capitale guinéenne Conakry.
Dans son allocution Dr.Christine Bimansha coordinatrice du projet VIH de Médecin Sans frontières Belgique en Guinée a fait savoir que, « le dernier rapport du CNLS parle de plus de 120 milles personnes infectées par le virus du VIH/sida en Guinée dont 43 milles à Conakry. Parmis ces personnes, c’est seulement 58℅ qui ont bénéficié le test de dépistage. Cela veut dire que les acteurs engagés dans la lutte contre le virus ratent 42℅ de la population. C’est cette population qui est visé par la campagne. Parmis ceux qui ont été dépistés, il y a encore 32℅ qui n’ont pas bénéficier de traitement. Ça veut dire que dans les jours à venir, il y aura un développement de la maladie, un taux très élevée de malades pourrait se retrouver dans les hôpitaux. En plus de cela, il y a une très faible proportion, moins de 23℅ qui ont une chance de virale indétectable qui signifie que la maladie a été contrôlé . il y a encore beaucoup d’effort à fournir pour que les personnes qui vivent avec le VIH puissent vivre positivement comme tout un chacun. La cible à atteindre est de 120 milles personnes qui vivent actuellement avec le VIH dans le pays ».
Selon elle , cette rencontre a été une occasion pour l’association des personnes infectées et affectées du VIH de faire des témoignages. « Il y a eu des témoignages des personnes qui vivent avec le VIH/Sida. Elles ont participé leur expérience dans la vie de tous jours et ont montré que la stigmatisation ne sert à rien. Elle est un handicap précoce dans la prise en charge de la maladie et qui entraînait les décès à une échelle très élevée qu’on pouvait éviter ».

Poursuivant son intervention, Dr.Christine Bimansha coordinatrice du projet dira: » la stigmatisation est un facteur qui contribue à la résistance de la maladie dans notre pays. les personnes infectées se stigmatisaient elle-même, quand elles sont consultées, elles n’aiment pas connaître leur statut, elles se cachent mais il y a aussi la stigmatisation de la communauté qui fait que la personne a peur de dévoiler son statut, a peur d’aller vers les structures de santé et vie avec sa maladie sans chercher de soins. En plus il y a aussi des facteurs culturels qui font que avant d’aller dans les centres de santé, les personnes vont dans les églises pour faire recours aux tradipratients qui leurs font perdre du temps jusqu’à ce qu’elles arrivent à un stade élevé de la maladie ».
Parlant des cas de décès causés par le virus du VIH/SIDA par an elle a déploré très malheureusement » nous avons 5800 milles morts par an dû au VIH qui ne sont pas pris en charge. Cela signifie que c’est une personne qui meurt chaque deux heures dans le pays. Pour prévenir le VIH/sida, nous menons une campagne de sensibilisation et on a un projet de santé communautaire ou on distribue les préservatifs, on fait des dépistages et de référence dans les centres de santé pour un accompagnement pchyco-social », explique la coordinatrice.
Pour conclure la Coordinatrice du projet VIH de MSF Belgique en Guinée a lancé un appel à la population de se faire dépister précocement. Elle a insisté sur le fait que le dépistage est rapide, gratuit et confidentiel. Le statut des personnes dépistées n’est partager avec personne et il y a des conseillers formés pour les accompagner tout au long de leur traitement y compris la prise en charge. Antirétroviraux ne guérit pas le VIH mais, ils aident à stopper le développement du virus.
Zeze Enema Guilavogui pour Aminata.com
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