Depuis quelques jours les étrangers en situation irrégulière en Angola sont sur une corde raide. Le pouvoir angolais a fixé un ultimatum pour mettre le grappin sur tout étranger qui n’aurait pas le permis de résider sur le sol angolais, cette date butoir du premier novembre fait flipper les étrangers dont les guinéens qui craignent de perdre leurs biens.
Joint au téléphone dans l’après-midi du jeudi un citoyen guinéen du nom de Wann nous a confié en langue nationale (pular) :
« Ils projettent à compter du premier novembre de mettre la main sur toutes les personnes sans papiers légaux et promettent de les éconduire à destination de leur pays d’origine et mieux ils demandent aux angolais de dénoncer les étrangers en situation irrégulière en location chez eux afin que les concernés soient dépouillés et jetés en prison…
80% des étrangers en Angola sont sans papiers, notre ambassade ici est inutile et n’atteint pas en terme d’effort à celui de l’union du Fouta… »
Pour illustrer ses propos le sieur Wann a estimé que son propre passeport est détenu depuis 4 mois sans suite dans l’espoir d’obtenir le précieux sésame et mieux une femme d’origine guinéenne qui rejoignait son mari et en prison depuis sa descente d’avion pour visa trafiqué et le consul guinéen aurait répondu aux sollicitations du mari que son intervention se fait sur la voie de la connaissance pas celle diplomatique.
Monsieur Wann a aussi confirmé que certaines agressions sur des ressortissants guinéens en Angola étaient planifiées par d’autres guinéens, il a aussi précisé que la flèche de la criminalité a baissé ces derniers mois dans le pays.
Ousmane K. Tounkara