
Ce mercredi 22 janvier 2025, le groupe des 50 Phd recrutés pour la qualification de l’enseignement supérieur guinéen a organisé une conférence de presse sous le thème << Non paiements des salaires et suspension des cours sur l’ensemble du territoire à partir du 15 janvier dernier>>, à la maison de la presse de Guinée.
Selon le président, les chercheurs guinéens, souvent attirés par la volonté de servir leur patrie, se retrouvent historiquement discriminés par leur propre État.
Docteur Siba Théodore Koropogui, président dudit groupe précise qu’un professeur étranger qui enseigne en Guinée touche par exemple un salaire mensuel de 43 millions de francs guinéens, tandis que, c’est tout à fait le contraire chez son homologue guinéen.
<< Les chercheurs guinéens, souvent attirés par la volonté de servir notre patrie, se retrouvent historiquement discriminés par leur propre État qui les soumet à des conditions salariales moins favorables que celles de leurs homologues étrangers. Pourtant, ils ont été tous recrutés selon les mêmes concours, pour les mêmes services et avec les mêmes diplômes et qualifications. Un professeur étranger qui enseigne en Guinée touche par exemple un salaire mensuel de 43 millions de francs guinéens, alors que son homologue guinéen de grade professeur ne touche qu’un salaire de base de 14 millions de francs guinéens. Nous demandons ainsi l’intervention des hautes autorités pour rectifier cette injustice scandaleuse qui n’existe nulle part dans le monde et qui ternit l’image de notre pays >>, a demandé le président.
Il poursuit en exigeant le paiement immédiat de leurs salaires de tous les arriérés.
<< Pendant que le ministère offre à leurs collègues étrangers des meilleures conditions de travail, ils excluent sans raison légale et injustement des docteurs guinéens admis au concours et confirmés par l’arrêté portant publication des résultats. L’autre problème réside dans le manque de visibilité sur le financement de la recherche en Guinée. Ce manque de visibilité complique le financement des projets de recherche et d’innovation et décourage les jeunes talents de s’engager dans une carrière scientifique. Nous invitons le département à mettre en place des mécanismes de financement claires pour garantir une répartition équitable et efficiente du budget destiné aux projets et aux programmes rattachés au titre 5 d’investissement du budget alloué au ministère dans le cadre de la loi des finances. Nous exigeons donc, le paiement immédiat de nos salaires: octobre, novembre, décembre et janvier >>, a-t-il exigé.
Il conclut en lançant une invite aux autorités en charge de l’enseignement supérieur.
<< Nous demandons aux autorités d’améliorer les modalités de financement de la Recherche et de l’Innovation et corriger les disparités salariales qui écornent l’image de notre pays >>, a-t-il lancé.
Bah Mamadou Baïlo pour Aminata.com