
Guinée: State View présente des données sur la migration, la violence politique, la liberté d’expression…
Des responsables de State View et Afro Baromètre ont animé une conférence de presse à la maison commune des journalistes de Guinée ce mercredi 23 janvier 2019. Objectif, diffuser de données sur la migration, la violence politique, les médias et la liberté d’expression en Guinée.
Dans son exposé, Aliou Barry Directeur général de State View international et représentant d’Afro Baromètre a dit que son équipe a interviewé 1200 adultes guinéens en mai 2017.
Aux dires de Aliou Barry, un échantillon de cette taille donne des résultats au niveau pays avec une marge d’erreur de +/-3 points de pourcentage à un niveau de confiance de 95%.
“Nous avons présenté ce matin les résultats de la 7ème édition des enquêtes menées dans le cadre des réseaux afro baromètre. Nous menons régulièrement des enquêtes sur la démocratie et la gouvernance en Guinée. Nous sommes à la troisième édition en Guinée. Pour qu’un pays soit membre d’Afro Baromètre, il faut qu’il soit déjà considéré comme un pays ayant organisé des élections libres, transparentes, justes et crédibles. La Guinée a rejoint ce réseau en 2013. Nous avons présenté aujourd’hui des résultats concernant la migration, la violence, la liberté d’expression et les médias. En ce qui concerne la migration, on peut retenir que la majorité des guinéens se plaignent aujourd’hui du fait que ce principe de libre circulation des personnes et de leurs biens dans la région Ouest africaine est en train d’être pratiquement violé. Les citoyens qualifient leur circulation dans la sous région de très difficile. C’est l’avis de 70% des guinéens. Il des statistiques qui ont montré que les Guinéens se déplacent beaucoup. 30% des ménages guinéennes”, a-t-il entamé.
Poursuivant, Monsieur Barry a fait savoir que deux-tiers soit 65% de la population n’ont jamais souhaité vivre hors du pays, 19% l’ont un peu ou quelque peu envisagé, et 15% disent l’avoir beaucoup envisagé.
Selon lui, un citoyen sur 25 soit 4% affirment avoir déjà commencé des démarches spécifiques pour émigrer.
“L’Afrique de l’Ouest (29%), l’Europe (27%), et l’Amérique du Nord (25%) sont les destinations les plus prisées. La recherche de travail (40%), les difficultés économiques (24%), et la pauvreté (16%) sont les raisons majeures de l’exil”, a-t-il expliqué.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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