
Reconstruire en mieux vers un monde post Covid-19 inclusif, accessible et durable, c’est le thème retenu cette année pour la célébration de la journée internationale des personnes handicapées. A Conakry, cette journée était une occasion pour cette couche de lancer un appel à l’Etat sur leur condition de vie.
En Guinée, le nombre de personnes handicapées est estimé à environ 155.885. Malgré ce chiffre, cette couche reste confrontée à plusieurs difficultés au quotidien.
« C’est une journée pleine de signification parce que c’est vraiment notre journée. Je lance un message à nos amis qui sont encore dans la rue. Aujourd’hui, le gouvernement a pris à bras de corps la célébration de cette journée. Donc, ils n’ont qu’à abandonner la rue et faire quelque chose de sérieux pour qu’on puisse s’émanciper. La rue n’arrange pas du tout les personnes porteuses de handicap. Quel que soit le métier que tu peux pratiquer, il faut le faire pour se valoriser. Je souhaiterai que cette journée alerte toutes les personnes handicapées qui sont dans la rue qu’elles s’approchent aux autres et faire quelque chose de sérieux pour donner une bonne image au handicap dans notre pays », a déclaré Seydou Doumbouya, président du Comité National Paralympique et Sportif de Guinée.
Dans son rapport sur la situation des personnes vivant avec le handicap, la Banque Mondiale indique que l’inclusion sociale et économique de cette couche se heurtent à des obstacles de diverses natures, qui vont de l’inaccessibilité des bâtiments et des transports aux préjugés, aux discriminations et au rejet social, en passant par l’absence d’appareils et de technologies d’assistance, l’inadaptation des moyens de communication et les carences des services publics.
« Être handicapé, ce n’est pas la fin du monde. On doit se battre pour gagner notre vie au lieu de faire la mendicité. Nous devons chercher à résoudre nos propres problèmes. Eviter de tendre la main à chaque fois aux gens », a souhaité Yamoussa Bangoura.
À ce jour, 177 pays ont ratifié la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées, ce qui oblige les États en question à l’appliquer dans leur législation nationale. Un nombre croissant de donateurs bilatéraux ont, ces dernières années, développé des stratégies pour intégrer la question du handicap dans leur aide internationale.
Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com
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