Derrière les barreaux depuis le 6 avril, l’ancien Premier ministre a mis in extremis la main sur la direction du parti d’Alpha Condé avant son incarcération. Mais à quel prix. La dernière demande de remise en liberté de ces caciques, datant du 31 mai, a également été rejetée par la cour d’appel de Conakry. « La chambre d’appel les a maintenus en détention au motif qu’il est trop tôt pour les relâcher et qu’il y avait un risque de dissimulation des preuves, précise l’un de leurs nombreux avocats. Ce qui est ridicule, car ils auraient eu toute la liberté de le faire depuis le 5 septembre [date du coup d’État qui a déposé Alpha Condé]. Elle a aussi mis en avant le risque d’échange entre les co-accusés, alors même qu’ils dorment dans la même cellule ! »
Les conseils de Kassory Fofana évoquent une « Guinée hors-la-loi » et dénoncent le non-respect des droits de leur client. « Depuis le 6 avril, rien ne se passe. Il n’a même pas été entendu sur le fond, s’insurge l’un d’entre eux. La phase d’enquête est terminée, mais le dossier est vide. »
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