
La commission électorale nationale indépendante (CENI) a rendu publics ce lundi 14 septembre 2020 à Conakry, les chiffres du fichier électoral assaini. Selon l’institution en charge d’organiser les élections nationales en Guinée, la région administrative de Kankan détient 22% du corps électoral guinéen et dépasse toutes les régions y compris Conakry.
La réaction n’a pas tardé chez les partis politiques engagés dans la présidentielle d’octobre prochain. C’est le cas notamment de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo.
Par la voix de Aliou Condé, son secrétaire général et vice-président chargé des affaires politiques, l’UFDG conteste les chiffres et pose des interrogations.
« Ils nous ont dit d’être rassurés qu’ils font du bon travail, mais ce n’est pas par leurs déclarations qu’ils vont nous satisfaire. J’ai toujours dit que les chiffres sont quelque chose de magique et que vous ne pouvez pas tripatouiller comme vous voulez. Le cas de Mandiana, qui se trouve aujourd’hui avec 203 mille 737 électeurs, alors qu’en 2010, on est parti avec 84 mille 367 électeurs pour cette zone. Donc en 10 ans, il y a eu Mandiana qui progresse de 141,50%. Il faut qu’ils nous disent d’où viennent ces électeurs-là. Est-ce qu’il y a eu une génération spontanée à Mandiana, qu’est-ce qui se passe ?”, s’est interrogé Monsieur Condé.
À en croire la CENI, la capitale guinéenne Conakry ne regorge que 19% de l’électorat soit 1.016.848 électeurs; N’zérékoré: 14% soit 779.977 électeurs ; Kindia : 13% soit 706. 074 électeurs ; Région de Faranah: 9% soit 463.280 électeurs ; Labé: 8% soit 424.832 électeurs; Boké: 8% soit 433.494 électeurs et La région administrative de Mamou avec 6% soit 321.220 électeurs.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com