
Dans un entretien accordé à notre rédaction, Sékou Chérif Fadiga porte-parole de l’union des forces démocratiques de Guinée(UFDG) accuse le président Alpha Condé dans les crises répétitives en Guinée.
« En réalité, ce n’est pas le gouvernement qui est responsable des crises répétitives dans notre pays. Elles sont toutes provoquées les unes que les autres par le chef de l’exécutif qui a une conception dirigiste ou autoritariste de l’Etat. Dans son esprit, quand il décide, tout le monde doit aller dans ce sens. Ce n’est donc pas un homme qui est prédisposé au dialogue. C’est la source de toutes nos difficultés présentes. Mais le président de la république oublie que nous vivons une époque où les peuples sont prompts à se défendre en ne se laissant pas habiter par la peur. La répression n’est donc pas la solution à nos problèmes. Sinon, qu’est-ce que ça coûte au président de la république d’instruire son gouvernement d’ouvrir un dialogue franc avec un secteur qui est dans la contestation. Qu’il s’agisse des médias ou des enseignants de l’éducation nationale », a-t-il indiqué.
Pour ce proche de Cellou Dalein Diallo, qualifier le syndicaliste Aboubacar Soumah de rebelle est une expression maladroite et inappropriée.
«Toute sa vie durant, M. Alpha Condé a été dans la contestation et la revendication. A présent qu’il détient les leviers de commande de l’état, il ne supporte pas d’être contesté. C’est la marque déposée des régimes de dictature. La Haute autorité de la communication dont on ne peut suspecter d’insubordination à son égard vient au moins de lui rappeler qu’il relève de sa compétence de sanctionner tout manquement aux règles de déontologie. Il n’appartient pas au président de la république de fermer une radio privée, sauf à abuser de son pouvoir. M. Alpha Condé est confronté à une culture de gestion démocratique du pouvoir qui n’est pas la sienne. Et c’est dommage! », a-t-il regretté.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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