
Pour l’édition 2018, ils étaient 154 000 startups à postuler pour bénéficier du soutien financier et institutionnel de la Fondation Tony Elumelu. Au total 1250 jeunes sélectionnés de 53 pays de l’Afrique. 5000 entrepreneurs, mentors, investisseurs, dirigeants d’entreprise ont participé à la 4e édition du forum des entrepreneurs tenu à Lagos, le 25 octobre 2018.
La rencontre riche en débat et en formation a connu la participation de Nana Akufo-Addo, président du Ghana et Uhuru Kenyatta du Kenya. La Croix rouge, la GIZ et le programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) se sont associés pour accompagner la fondation dans son engagement de la transformation des économies du continent.
10 milliards de dollars annuels en Afrique
Pour le représentant de la branche onusienne du développement, il est impératif d’amener les entrepreneurs au tour de la table pour soutenir les économies de l’Afrique. « Les emplois ne peuvent être créés par le gouvernement mais par les entreprises privées. Nous disons merci à Tony Elumelu« , a-t-il dit.
La directrice, Parminder Vir OBE a donné quelques chiffres relatifs aux objectifs de la fondation à savoir investir 100 millions de dollars sur 10 000 jeunes entrepreneurs afin de résulter 10 milliards de dollars annuellement et un million d’emplois en faveur de l’Afrique. « L’idée de l’Africapitalisme est de faire du secteur public et du secteur privé un maillon important pour éradiquer la pauvreté en Afrique« , a dit madame Parminder. Le gouverneur de Baoïti, Mohamed Aboubacar a remercié dans son allocution remercié Tony Elumelu pour ses efforts à soutenir les économies de 54 pays d’Afrique.
La Banque UBA, une fierté de l’Afrique
Dr. Awele Elumelu épouse du promoteur de la fondation a remis des prix aux anciens bénéficiaires de bourse pour leur exemplarité dans l’exécution de leurs projets. Le Directeur général de l’United Bank Africa a rappelé qu’UBA est la seule banque africaine qui détient des agréments aux Etats-Unis. « UBA est une fierté de l’Afrique. Venez à UBA parce que nous faisons partie de votre aventure« , a martelé Kennedy Uzaka.

Entrée triomphale de Nana Akufo-Addo
Accompagné de Tony Elumelu, sous les acclamations des jeunes entrepreneurs, le président ghanéen a été chaleureusement accueilli par une foule arborant différents drapeaux de l’Afrique. Pendant plus d’une dizaine de minute, M. Elumelu et son invité ont fait le tour pour saluer les officiels.
Les jeunes, l’avenir de l’Afrique
En vidéo-conférence, Uhuru Kenyatta, président du Kenya a dans son discours invité les dirigeants africains à élaborer des programmes qui sont compatibles avec les besoins du marché de travail. « L’avenir de l’Afrique appartient aux jeunes. Nous avons besoin de formations professionnelles. Au Kenya, nous avons réadapté nos programmes de l’éducation. Nous avons besoin de formations professionnelles. « (…) Nous avons appris que si nous les apportons du soutien qu’ils ont besoin, nos jeunes peuvent participer à la transformation de nos économies« , a-t-il invité.

Le concept de l’Africapitalisme
Tony Elumelu, président de UBA et initiateur de la fondation qui porte son nom a expliqué son concept de l’Africapitalisme qui mise sur le secteur privé pour développer les économies du continent. « Nous avons appris que l’entrepreneuriat est un moyen efficace pour lutter contre la pauvreté en Afrique. La pauvreté est un mal qu’on doit combattre« , a-t-il expliqué. Pour lui, l’éducation doit être aussi au centre de préoccupations des dirigeants. « Mes parents ne m’ont pas laissé des maisons, le principal héritage que je vais laisser à mes enfants c’est l’éducation« , a dit le philanthrope.
Réforme de financement de l’éducation
Le chef de l’Etat ghanéen a invité les dirigeants du continent à soutenir l’entrepreneuriat en Afrique. Il a révélé à l’assistance la création dès sa prise de fonction d’un ministère chargé de développement des entreprises. « Nous n’avons pas besoin d’aide. Nous avons toutes les opportunités qui nous permettent de rendre la prospérité possible en Afrique« , a indiqué Monsieur Addo.
« Nous vivons sur le continent le plus riche mais les populations sont les plus pauvres du monde. Nous n’avons pas besoin d’aide car nous avons toutes les opportunités qui nous permettent de rendre la prospérité possible en Afrique. Cela passe nécessairement par le soutien à nos jeunes entrepreneurs« .
A l’en croire, l’Afrique du sud du Sahara doit arriver à financer son éducation. « Jusqu’aujourd’hui le budget de l’éducation 30% est financé par des donateurs internationaux. Nous devons arriver à une situation où nous nous finançons intégralement notre éducation »
La rencontre a pris fin par le lancement de la plateforme TEFConnect, le plus grand réseau social au monde destiné aux entrepreneurs africains.
Alpha Oumar Diallo pour Aminata.com
Envoyé spécial à Lagos (Nigeria)