
La venue au pouvoir du CNRD depuis le coup d’État du 05 septembre 2021, a suscité un espoir chez beaucoup de Guinéens. De nos jours, à en croire certains acteurs politiques et ceux de la société civile, la conduite des affaires par Colonel Mamadi Doumbouya et son équipe, laisse un flou sur des ponts comme la non publication de la liste des membres du Conseil National pour Rassemblement et le Développement, le retard quant à la définition du chronogramme de la transition, la violation de la charte de la transition.
Le président du mouvement » ELAZOLOKA », une expression toma qui signifie » ça ne marchera pas », craint que si le Président de la transition ne revient pas à ses idées précédentes, se serait non seulement une desilition, mais aussi et surtout, un espoir raté qui ne restera non plus sans conséquences.
« Il est venu comme un héro. Je prie Dieu pour lui qu’il ne parte pas en zéro, parce que ça sera très regrettable. M. Alpha Condé était légitime et légal dans un premier temps, mais il est parti dans la honte. Tous ceux qui sont au tour de lui, je le rappelle, avaient des partis politiques bien avant que lui ne soit là. L’optique dans laquelle le Colonel s’était inscrit, il devrait continuer dans ça. Il n’a pas besoin de soutien ni d’opposition. Mais aujourd’hui, on a l’impression qu’il se crée des opposants. Ces mouvements de soutien sont des dangers pour lui. Être au pouvoir et s’entourer des proches ou de sa famille, personne n’osera te dire la vérité. Ils deviennent juste des flatteurs, des griots à vie. Et donc, il y a le culte de personnalité qui a commencé, chose que lui il a dénoncé. Ce qui veut dire qu’il y a la gabegie financière de ses proches que lui il ne pourra pas trimballer à la justice, et finalement il est pris en otage», a lancé cet acteur de la société guinéenne.
Pour ce médecin de profession, le Colonel Mamadi Doumbouya, doit avoir raison gardée, ceci en faisant recours à ses idées d’avant. Et donc dira-t-il, le Président de la transition doit écouter les citoyens qu’il pense être contre lui.
«Nous ne sommes pas contre lui. Personnellement, je ne l’ai jamais connu et je n’ai assisté à aucune concertation en Guinée. Il y a des gens qui aime dire la vérité, il faut qu’il écoute. Tous ceux qui viennent le flatter étaient là, nous les connaissons et nous savons leurs positions. Il a dit de faire l’amour à la patrie, il ne faudrait pas qu’il fasse la violence à la patrie, au risque de sortir par la plus petite porte», a averti M. Onivogui.
Sâa Robert KOUNDOUNO