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Dr Bernard Goumou vs Charles Wright ou le combat des éléphants de la transition

La crise au sommet de l’Etat guinéen semble se corser notamment entre le premier ministre Bernard Goumou et le garde des sceaux Alphonse Charles Wright autour d’éventuelles enquêtes sur la gestion des maires, DAF,DG d’EPA.

Visiblement incommodé par la démarche du ministre de la justice, le premier ministre lui a adressé un courrier dans lequel il signifie clairement son étonnement de voir le garde des sceaux faire cavalier solitaire avant de préciser que dans le cas spécifique des DAF, la procédure est incomplète d’autant plus que les ministres sont les ordonnateurs de dépenses dans les départements et aussi les enquêtes doivent porter sur des faits et non des personnes.

Subtilement le PM a ressorti ‘’l’indiscipline administrative’’ de Charles Wright qui trine les pieds à exécuter les injonctions de sa hiérarchie, chose qui grippe le fonctionnement de la justice guinéenne à son sens.

Fermement, Bernard Goumou a rappelé dans son courrier que le conseil des ministres est au dessus de la volonté d’un ministre seul et qu’il aurait dû s’y référer avant de terminer par la publication via la presse des décisions ministérielles, chose qui peut être dégradante ou constituer une atteinte à la vie des personnes visées et mieux quand il n’y a aucune preuve.
La réponse du trublion Charles Wright n’a pas mis de temps à se faire connaitre.

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Dans le ton épistolaire qu’on lui connait, le ministre de la justice a rétorqué que plus qu’à des remarques, ils s’attendait à une invitation d’éclairage sans oublier de rappeler que l’exécutif ne doit pas s’immiscer dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire, il a tout de même indiqué sa disponibilité à faire valoir ses arguments de vive voix.

Charles Wright est pourtant formel que l’interdiction de sortie du territoire de mis en cause par voie de réquisition n’est en rien assimilable à un abus d’autorité.

Pour Charles Wright des procédures sont jugées, des informations judiciaires sont en cours et l’exécutif ne doit y faire ombrage au risque de porter un coup au sacro-saint principe de séparation des pouvoirs.

Le garde des sceaux est convaincu qu’une telle immixtion heurterait le chef de la junte pour qu la refondation est le cheval de bataille.

Tkillah Tounkara

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