Conakry: des conducteurs de taxi-moto expriment leurs difficultés en cette période de pluies
De nos jours, bon nombre de jeunes se sont lancés dans la conduite de taxi-moto. Ce vendredi 30 août 2024, nous nous sommes rendus dans un base au niveau de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré pour savoir comment ces conducteurs arrivent à joindre les deux bouts pendant cette saison hivernale.
Barry Mamoudou est l’un d’eux, il a fait savoir que leur activité n’est pas facile pendant cette saison hivernale tout en énumérant quelques difficultés auxquelles ils sont confrontés.
<<Notre activité là pendant cette saison des pluies n’est pas facile. Mais si tu vois la pluie venir d’une certaine manière, tu dois garer ta moto, comme ce n’est pas une seule journée. Il y a plus de travail pendant la saison sèche que cette saison pluvieuse. Les policiers nous fatiguent un peu, et l’état des routes aussi. Mais Dieu merci, nous arrivons à gagner un peu notre dépense >>, a-t-il précisé.
Cet autre conducteur indique que pendant cette période, les motards viennent pour chercher de la dépense.
<< En cette période de grandes pluies là, les gens viennent pour chercher la dépense, comme l’on ne peut pas rester comme ça. Normalement, s’il pleut, nous devons garer les motos, parce que sur la route avec les caniveaux, c’est risquant. Actuellement, nous n’osons pas aller en ville, si les policiers t’attrapent, tu payera un million (1.000.000) gnf. Je demande à ces policiers d’arrêter d’interpeller les motards en pleine circulation, car ça occasionne des accidents. Quant à mes amis conducteurs, nous devons tous être en règle, et avoir le bon comportement >>, exhorte-t-il.
De son côté, Mamadou Oury Diallo précise que son inquiétude est au niveau des plaques d’immatriculations.
<<Actuellement, nous ne gagnons pas beaucoup de clients. Et ce qui nous inquiète de plus, c’est pour ces plaques d’immatriculations. Donc nous demandons à l’État de nous repousser un peu le contrôle, parce que pour les obtenir, c’est très cher pour nous. Pour les acheter, ils doivent exiger à ceux qui achètent des nouvelles motos >>, a-t-il plaidé.
Barry Mamoudou lance cette invite à l’État. << Il y a certains parmi nous qui ont fini d’étudier, mais qui n’ont pas de travail, ils prennent la conduite de taxi moto comme métier, par manque de travail. Donc l’État n’a qu’à revoir la situation de la jeunesse >>, a-t-il lancé.
Il faut préciser que beaucoup de jeunes diplômés sans emplois exercent cette activité de taxi moto.
Bah Mamadou Baïlo pour Aminata.com