
Suite aux différents arrêts de la cour de justice de la CEDEAO en date de 16 février et 19 octobre, Ibrahima Sory Touré (IST), vice-président de la BSGR, réclame l’application de la décision de la plus haute instance judiciaire de l’Afrique de l’Ouest.
Le premier arrêt avait condamné la Guinée au paiement de 200 millions de FCFA pour détention illégale et arbitraire et le second a débouté l’Etat guinéen dans son recours contre la décision de février. Dans un courrier adressé en date de 30 novembre dernier Ibrahima Sory Touré (IST) demande à l’agent judiciaire de l’Etat d’indiquer les modalités de l’application judiciaire.
« En tant que représentant de la République de Guinée, dans l’instance nous opposant devant la Cour de justice de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), je vous saurais gré de m’indiquer les modalités de l’exécution de votre condamnation » , peut-on lire dans la missive de IST alias Ibrahima Sory le Libérateur.
Après avoir rappelé le contenu de l’arrêt judiciaire IST poursuit: « nous savons qu’il est inutile de vous apostropher qu’une telle décision est plein de droit exécutoire dès lors qu’elle ne peut plus faire l’objet d’un quelconque recours; et sa notification a lieu via remise d’une copie de la décision de justice aux parties. A défaut de votre réponse sous quinzaine, nous mandaterons notre conseil pour engager toutes les voies de droit utile » .
Le 19 avril 2013, Ibrahima Sory Touré (IST) et Issiaga Bangoura, tous employés de BSGR ont été arrêtés et détenus arbitrairement après l’arrestation de Frédéric Cilins aux Etats-Unis. En 2011, la société BSGR a procédé au lancement à grande pompe de ses activités en Guinée. Mais, quelques mois plus tard, Alpha Condé a commencé à créer des ennuis pour BSGR l’accusant d’avoir obtenu le permis par le biais de la corruption.
Ayant décidé de satisfaire la demande de Rio Tinto, le président guinéen a retiré le permis d’exploitation de BSGR. Avec la chute vertigineuse des cours de la bauxite, Rio Tinto finit par se retirer définitivement de l’exploitation de Simandou. Aujourd’hui, la Guinée se retrouve avec une mine non exploitée qui brise le rêve d’un boom économique. C’est dire qu’avec l’acharnement contre BSGR et l’amateurisme dans la gestion du dossier, la Guinée est sortie perdante à cause de la mauvaise foi de ses dirigeants corrompus.
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