Le leader du Parti des Démocrates et de l’Espoir(PADES) brise enfin le silence. À l’occasion de l’assemblée générale de sa formation politique tenue ce week-end à leur QG sis au quartier Nongo dans la Commune de Ratoma, Dr Ousmane Kaba a dépeint l’actualité sociopolitique du pays, ce depuis la prise du pouvoir par la junte militaire le 05 septembre 2021.
Tout d’abord, l’acteur politique Guinéen a salué le courage et la bonne foi de l’équipe de Colonel Mamadi Doumbouya, qui a permis au peuple de Guinée de sortir dans une dictature à la fois politique et économique, qui s’explique selon lui par un pillage organisé des ressources du pays. D’où pour cet opposé et ancien ministre, la création de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), a été une nécessité qui permettra à la Guinée de mettre fin à ma gabegie financière, au détournement et à la corruption généralisée.
«Avec la création de la CRIEF, ça fait que les grands voleurs de la République ne dorment plus tranquillement. Cela est d’autant plus important, parce qu’on ne peut rien faire dans un pays, lorsque l’ensemble des ressources de ce pays ont été pillées et volées. Beaucoup ne connaissent pas la situation dans laquelle était la Guinée. Il n’était plus possible de progresser car la plupart des recettes et dépenses étaient détournées et le déficit était élargi. Du coup, l’État Guinéen n’était plus capable de faire les infrastructures de Guinée. Lorsqu’on sort l’argent pour faire des routes, on détourne cet argent, ou on fait des routes qui durent deux 2 ans au lieu de 30 ans. Lorsqu’on sort l’argent pour faire des écoles et des universités, cet argent était systématiquement détourné. Lorsqu’on sortait l’argent pour construire les centres de santé, pour aider le monde paysans avec des engrais, des herbicides et semences, cet argent était détourné. Voilà ce qui se passait dans ce pays et la Guinée n’avait pratiquement aucune chance», a-t-il rappelé.
Malgré quelques oppositions et dénonciations des citoyens faites sur des actes posés par les membres du Conseil National du Rassemblement et pour le Développement, le fondateur de l’Université reste optimiste. Il fonde plutôt un espoir avec cette autre transition qu’il souhaite accompagner pour sa réussite.
«Ces jeunes militaires du CNRD ont ouvert la porte d’espoir dans ce pays, ça il ne faut pas le nier. Bien-sûr il y a des interrogations sur la durée de la transition, sur le cadre du dialogue politique et sur les assises, mais nous ne pouvons pas résoudre le même jour. Ce qu’il faut déjà noter, c’est que nous sommes sur la bonne voie», soutient Dr Ousmane Kaba qui estime que les militaires sont actuellement les mieux placés en Guinée pour nettoyer le pays afin de mettre fin à la corruption.
Sâa Robert KOUNDOUNO