18 jeunes originaires de Lola dont deux femmes et trois adolescents sont bloqués à Labé sans ressources et sans moyens pour revenir sur les pas.
Ces ouvriers avaient été recrutés pour venir participer au forage du sol en vue de l’installation de la fibre optique. Avant leur départ, leur contact un certain Mr Oularé leur avait fait miroiter monts et merveilles et une totale prise en charge mais de façon orale.
Amadou Diallo, l’un des ouvriers a confié son amertume à notre rédaction :
« nous avons été convaincus par eux soit disant que quant on vient, ils vont prendre soin de nous pour la nourriture, le logement et la santé une fois venu on vu que c’est le contraire et on est ici sans le sou ».
Erigé Sonomou vit cette désillusion, la mort dans l’âme. La survie, lui et ses compagnons la doivent à la solidarité des autochtones qui leur permettent de cueillir des fruits dans leurs jardins et aux plus jeunes d’entre eux qui vont débusquer des rats. L’une des femmes du groupe Eliza Guilavogui a suivi son époux par amour dans cette mésaventure et dans l’espoir de grappiller quelques sous en proposant son service mais sa déception est grande et ne demande plus qu’à retrouver Lola.
Sur la question, l’inspecteur régional du travail s’est investi pour que les ouvriers entrent en possession de leur dû :
« chaque fois que l’entreprise a payé, elle a réduit le montant convenu, j’ai exigé que les ouvriers reçoivent leur dû dès aujourd’hui ».
Il faut noter que les 18 ouvriers devront se partager un peu plus du million et que ces dernières heures, ils vivaient à la belle étoile dans l’enceinte du siège du gouvernorat.
Aussi , si bien d’observateurs se posent la question de savoir pourquoi des jeunes de Labé ne prêtent pas leur service à l’entreprise en charge du projet d’installation de la fibre optique, c’est parce que le montant prévu est en grande partie grignoter par les sous traitants nous ont permis de savoir des sondages.
Ousmane K. Tounkara, correspondant d’Aminata.com