
Kalinko (Dinguiraye) : après des violences post-électorales, les ressortissants en réunion de crise à Conakry !
Après les violences post-électorales enregistrées dans la sous-préfecture de Kalinko, Préfecture de Dinguiraye, l’heure est à la réconciliation. Le jeudi 8 Février les ressortissants de cette localité vivants à Conakry se sont retrouvés chez Elhadj Moussa Kalinko à Taouyah dans la Commune de Ratoma en vue de laver le linge sale en famille.
Tous les ressortissants regrettent ce drame qui s’est produit pour la première fois dans leur localité. Bilan 5 nourrissons tués dans un incendie, des blessés ainsi que des dégâts matériels importants. Cette situation a indigné plus d’un. Thierno Ibrahima Barry, un des natifs très touchés par ce bilan regrettable explique les raisons de leur démarche pour la paix. « Nous avons été informé d’un appel de la part d’Elhadj Moussa Tounkara et d’Elhadj Habib Diallo pour nous demander de nous rencontre chez Elhadj Moussa à Taouyah pour poser les bases de la réconciliation et finir les hostilités qui se passent à Kalinko. Aussi qu’ils parlent à leurs nous parlerons aux nôtres ».
Cette initiative tendant à rapprocher les belligérants a été saluée par l’ensemble des ressortissants de cette localité à Conakry. Selon leur porte-parole Cissoko Alpha Oumar, c’est le veux des parents de Kalinko. « Hier j’étais sur mes nerfs, mais aujourd’hui je suis satisfais. Je me sens d’un ressortissant de Kalinko d’avantage. La démarche qu’ils ont eu de venir nous voir est sanitaire parce que nous sommes inséparables. Lorsque nos parents verront que nous sommes ensemble comme ils étaient hier avant que nous soyons à Conakry ça ne fera qu’apaiser la situation, c’est ce que nous voulons ».
Les habitants de Kalinko vivent il y’a plusieurs décennies dans la paix, la confraternité. Des raisons politiques ou autres ne sauraient semer la division entre ces communautés. « La sous-préfecture de Kalinko est cité comme le modèle de la Guinée dans l’avenir. Il n’y a pas de considération ethnique là-bas ; dans nos réunions on ne fait pas de traduction tout le monde comprenne toutes les langues parlées. Depuis des centaines d’années nous vivons ensemble, nous ne pouvons jamais nous séparer quel que soit la volonté des uns et des autres. Car, partout nous avons nos sœurs, nous avons nos frères. Donc, Kalinko est notre héritage, notre bien commun, à tout le monde nous demandons l’apaisement», ont-ils rappelé.
Au terme de leur rencontre, il a été décidé de former une délégation pour se rendre à Kalinko en vue d’apaiser la tension dans cette localité.
Oumar M’Böh pour Aminata.com
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