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Les éventuels maux du système éducatif guinéen! (Quatrième partie)

« Lorsque quelqu’un entreprend une chose, se fixe un objectif à atteindre en y mettant tout son effort, il se peut qu’il n’atteindra pas le résultat escompté à cent pourcent mais il n’en sortira jamais avec rien », ma petite expérience de la vie m’a enseigné. Si cela est valable dans tous les domaines de la vie, il l’est aussi dans les études.

Le système éducatif guinéen est malade justement par ce que tous ses éléments sont défaillants: un État qui n’accorde pas un budget nécessaire à ce secteur et ses nominations fantaisistes des autorités éducatives en brisant les étapes des plans de carrières; l’incompétence des certains enseignants et les professeurs; beaucoup de parents qui se sont soustraits des suivis de leurs enfants et un grand nombre des mauvais élèves. Aujourd’hui, on aimerait bien finir notre série des articles sur les maux qui caractérisent notre système par quelques mots sur les apprenants pré-universitaires.

En effet, même si l’Etat fait complètement son devoir envers le secteur éducatif, les professeurs et enseignants qui font bien leurs rôles et les parents très impliqués dans les suivis de leurs fils et filles, les élèves doivent prendre conscience qu’étudier leur revient et que personne d’autre ne le fera à leurs places. En Guinée, il faut reconnaître qu’approximativement trois sur cinq élèves n’ont toujours pas compris pourquoi qu’ils sont dans les écoles ou en sortent avec quasiment rien dans la tête. En général, ils sont les jeunes garçons qui se concurrencent dans les ports des vêtements ou des chaussures lourdes qu’ils qualifient des « modèles » et leurs va-et-vient incessants entre les différentes écoles de la contrée derrières les jeunes filles. Ils ne sont préoccupés qu’à chercher honnêtement ou malhonnêtement quelques sous pour les sorties des samedis. Ils fument, boivent et se droguent en s’enprenant aux parents et aux professeurs. C’est qui n’est guère étonnant car le plus important cadeaux que Dieu a donné à un être humain est son cerveau et lorsqu’il le perd, il cesse immédiatement d’être humain au sens propre du mot. C’est pourquoi, ce sont ces gens qui sont les instruments de tous les troubles dans les écoles et même dans la cité et le dernier de leurs soucis est de jeter un coup d’œil dans leurs cahiers ou de traiter un devoir.

De l’autre côté, il y a les jeunes filles qui ne font que se remarquer dans les concours des sacs et cheveux. Seul Dieu, puis elles savent ce qu’elles y mettent. Sans oublier qu’à chaque trente minutes, elles les ouvrent pour arranger ou renouveler leurs maquillages. Quand tu les voies, tu les prends pour les belles futures mamans mais quand tu les poses une seule question sur une définition ou les appelles au tableau pour résoudre une équation, c’est en ce moment là que tu aurais eu honte de ton geste. J’en ai étudié avec beaucoup et ai eu la chance d’enseigner d’autres et croyez-moi, il y avaient certaines parmi elles qui n’ont jamais pu répondre une seule question orale. Le plus surprenant est à propos des filles sérieuses qui, au cours des années ne font que régresser pour finalement se trouver nulles. Par exemple, elles sont bien aux primaires, deviennent moins dans les secondaires et quasiment nulles dans les lycées et universités. Je crois que peut-être ces situations s’expliquent au fur et à mesure qu’elles s’engagent dans ceux qu’elles qualifient les inévitables contacts humains avec comme conséquences les manques des concentrations et des accidents prévisibles. Il est évident que plus on manque de concentrations dans les études, plus on étudie moins.

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Il est aussi souligner que la peur de l’avenir, peux-je avoir un boulot après mes études, la question sur le nombres des diplômés chômeurs dans le pays, poussent certains élèves à être moins sérieux et d’autres à les abandonner carrément. Lorsque j’étais au collège et dans une nuit, j’ai pris congé des amis en leur disant que je devais revoir mes leçons parce que j’avais des évaluations le matin et une amie m’a dit: « Si vous vous tuez dans les études aujourd’hui, vous vous assiérez demain ». Je ne lui ai dit ce jour bien que j’ai suivi de près nos évolutions. À l’époque, elle était devant moi, je lui ai rattrapé après son échec au BEPC et croyez-moi, elle n’a jamais mis pied à l’université. La sagesse pour elle, aurait été d’étudier sérieusement en ne se préoccupant pas beaucoup de l’avenir car en étudiant bien, celui-ci ne pourrait que lui apporter de bonnes nouvelles. Comme l’un des nos grand-pères, Karamoko Kebe nous disait: « Il ne faut surtout pas que l’état actuel de notre pays vous empêche d’étudier sérieusement parce qu’il ne restera jamais éternellement ainsi ». Il faut ajouter que c’est justement parce que la situation de notre pays est inquiétante que les jeunes doivent prendre les études très au sérieux pour ainsi pouvoir la changer.

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Par ailleurs, la majorité des élèves guinéens ne lisent pas. Ils ne lisent pas les leçons et les brochures, à plus forte raison les romans. Beaucoup d’entre eux se plaignent des manques des bibliothèques ou pensent que les lives et les romans sont chers. Ainsi, un grand nombre parmi eux ne comprennent pas les explications de leurs enseignants et professeurs, n’ont aucune idée sur le passé de leur pays, ne savent point ce qui s’est passé et en cours dans le monde. Pourtant un écrivain à raison quand il a écrit: « Si quelqu’un sait lire, il peut être ce qu’il veut dans la vie ». En d’autres termes, la lecture a une importance capitale dans la formation de quelqu’un, lui permet de comprendre beaucoup des choses, … peut aussi lui aider à identifier les maux dans sa famille, dans sa société et quel pourrait-elle être sa contribution. Au lieu de continuer à se plaindre éternellement des manques ou les prix des livres, les élèves guinéens gagneraient beaucoup en commençant par lire le peu qu’on a. Surtout que les livres de français n’ont pas des niveaux, un collégien ou lycéen n’aura rien à perdre en s’intéressent à un livre de lecture de la troisième.

Enfin, les mauvais élèves et les bons élèves se trouvent dans les mêmes classes après les évaluations et les examens, ils reçoivent les mêmes récompenses, ils sont traités sur les mêmes pieds d’égalité et en conséquences, le fait d’être sérieux n’a aucun sens aux yeux des certains. Les parents et les élèves participent tous à ces tricheries en promettant ainsi les médiocres et mettant en périr les potentialités des bons et l’avenir de la nation sous les bénédictions des autorités éducatives. On finit par dire qu’il y a aucun remède d’être un bon élève qu’étudier et si prendre des raccourcis peut arranger les affaires de quelqu’un à court terme, alors l’avenir lui réserve ainsi des mauvaises nouvelles. Il est important que les jeunes retiennent qu’ils sont élevés ou ne le sont pas.

Ibrahima Kandja Doukouré

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