
Conakry: des briquetiers expriment leurs difficultés quotidiennes
Ce mardi 18 février 2025, nous avons fait une immersion au niveau des briqueteries basées à Bambeto dans la commune de Ratoma. Sur place, nous nous sommes entretenus avec les chefs briquetiers qui nous ont parlé de leur quotidien, tout en énumérant les difficultés auxquelles ils sont confrontées.
Diouldé Barry est l’un d’eux, il explique ces difficultés auxquelles ils traversent quotidiennement dans leur profession.
<< Notre activité là, si tu ne gagne pas ceux qui savent bien fabriquer, une fois qu’ils finissent, tu les paient, tous les briques qui ne sont pas bonnes, la perte te reviendra. Et maintenant là, y a pas de marché aussi. En plus, nous fabriquons ici, le soleil est chaud, nous achetons de l’eau un bassin à 200.000, 250.000 francs guinéens, et ça ne va même pas faire 5 jours, ça trouvera que c’est fini. Et une fois les briques fabriqués, s’ils durent sur place, ils seront brûlé par le soleil. Même pas longtemps, nous avons fabriqués quatorze (14) sacs ici, tout est brûlés, et c’était pas la peine de vendre ceux-là à quelqu’un. Donc, nous étions obligés de reprendre à zéro en achetant des matériels à nouveau >>, a-t-il expliqué.
Il ajoute en faisant savoir que la route qui mène vers la carrière de Dubréka est complètement dégradée, situation qui les empêche de recevoir des matériels de travail.
<< Ce qui est plus bon pour les briques, c’est le moment de pluie, mais pas totalement pluie aussi seulement, parce qu’il faudrait qu’il y ait de soleil aussi un peu afin de les permettre de sécher. À cela s’ajoute la dégradation de la route de la carrière à Dubréka là où on prend les granites, les travaux sont en cours, mais c’est pas encore terminés. C’est pas toute personne qui ose de partir sur cette route et prendre 18 ou 20 mètres cubes de granites sans que l’engin ne tombe en panne, parce qu’elle est complètement dégradée. À cause de la faible affluence de la clientèle, des fois, les briques peuvent restés ici jusqu’à deux à trois mois sans être achetés. En ce temps ça trouvera que certains mêmes sont déjà affaiblis par le soleil >>, ajoute-t-il.
Un autre briquetier qui s’est exprimé hors micro, a confié que de son côté, les difficultés se trouvent au niveau des démarcheurs qui viennent prendre leurs briques en les promettant de ramener l’argent, mais par après, ils les verront plus.
Diouldé Barry lance une invite aux autorités en charge des travaux publics.
<< Nous demandons aux autorités en charge des travaux publics de nous aider en accélérant les travaux de cette route pour bien faciliter notre travail, parce que son mauvais état nous empêche ici. Également l’affaire de l’eau, nous achetons cher, et nous arrosons matin et soir, une assistance de ce côté aussi, nous aidera de plus >>, lance-t-il.
Il faut rappeler que ces briques jouent un rôle primordial dans le fondement d’une société, car sans briques, pas de construction.
Bah Mamadou Baïlo pour Aminata.com