UFDG vs BALDÉ INFOS : accusations diffamatoires ou avérées ?
Le torchon brûle entre certains communicants de l’UFDG et le speaker en langue nationale peulh, Abdoulaye Yero Baldé, basé à New-York, aux États-Unis d’Amérique.
L’appel au boycottage du journal Baldé Infos diffusé en langue nationale pulaar est devenu, courant semaine dernière, une virale dans les groupes whatsapp et sur les réseaux sociaux YouTube et Facebook principalement. Le feu a été mis aux poudres depuis l’Angola. Et l’appel a été diversement accueilli. Puisqu’occasionnant à son tour la persistance du spectre de la division et des suspicions au sein de l’UFDG. Une incitation au boycott en passe de desservir plus que de servir le camp des auteurs. La pomme de discorde passée à la loupe par aminata.com !
Le speaker en pulaar est à nouveau sur la sellette de ses détracteurs après trois ans d’un cas similaire subi à l’actif d’un quidam basé en Côte-d’Ivoire. Mais, voilà que, pour cette fois-ci, la goutte d’eau qui fera déborder le vase est partie de l’Angola de la part d’un communicant membre de la fédération UFDG. Les accusateurs d’Abdoulaye Yero Baldé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, l’en veulent à mort pour, selon certains d’entre eux, être en train de rouler pour le CNRD et son Président Général Mamadi Doumbouya au détriment de l’UFDG érigée pour la communauté foutankè en camisole de force par le camp des conservateurs de fait. La dernière portion des loyalistes perçue à son tour par le bloc des supposés Réformateurs comme des apprentis sorciers dont les agissements ne produiraient qu’un effet de boomerang.
L’occasion faisant le larron, certains membres des cellules de communication de l’UFDG sont allés jusqu’à décider à leur propre chef un boycott total du journal de l’enfant de Fantaboumaya.
À partir de Luanda, il a été décrété non seulement l’interdiction formelle du partage sur les plates-formes du parti UFDG les vocaux de Yero Baldé mais aussi et surtout de l’assimilation de ses potentiels fidèles auditeurs à des «ennemis de l’ethnie».
Le seuil de tolérance franchi.
De mal en pis, les débats, sous cet angle, franchissent leur contexte politique pour épouser des proportions inquiétantes à plus d’un titre.
La ligne rouge vient ainsi d’être sciemment violée avec l’exposition sur la place publique des discours haineux et à connotation ethnique, la racine nourricière sinon le terreau le plus fertile du douloureux pèlerinage du peuple de Guinée des années 1950 à nos jours.
Cependant, force est de constater que, chez les inconditionnels du journal Baldé Infos, le présent appel au sabotage a tendance de faire plus de bruit que d’effet dissuasif sur lequel misent les détracteurs de Yero. Et, pour cause, entre eux-mêmes, sans retenue, on s’offre en spectacle. Tandis que chez Abdoulaye Yero Baldé en personne, la crise a tendance de faire plus de peur que de mal. Ceci, pour la simple raison que les réactions qui se succèdent depuis le jeudi dernier sur notamment les groupes watschap Pamelap international de la Sierra-Léone et SOGUIBA internationale du Mali-Bamako, restent diverses. Des positions mitigées s’y dégagent à bien d’égards.
En effet, pour les uns, il faut suivre le mot d’ordre de boycott pour de bon alors que, chez les autres, les plus nombreux, en revanche, on vous dira que suivre yeux bandés avec mains et pieds liés cet appel au sabotage venu d’un membre de la cellule de communication de Luanda risque de faire céder le fragile bâton sur lequel s’arcboute désormais le parti majoritaire de l’opposition guinéenne. Une disposition insidieuse contribuant à approfondir à son tour le fossé creusé au plan interne du parti.
Selon un vocal au féminin ayant bénéficié de larges soutiens, la cause directe de cette tentative de mise en vindicte populaire du patron du journal Baldé Infos reste floue et ambiguë. Surtout est-il que, selon la partie victime, dans sa version des faits, en la matière «on doit s’attendre à toutes les informations; car, dans un journal, il y aura des bonnes nouvelles tout comme des mauvaises».
En substance, il faut s’éclaircir que Baldé Infos est un journal diffusé à partir de New-York par Abdoulaye Yero Baldé, ressortissant de la préfecture de Telimelé basé au pays de l’Oncle Sam. Ce journal en pulaar, unique dans son style linguistique, culturel et de communication, est suivi à travers le monde entier. Du moins, partout où se trouve la diaspora guinéenne de hall pulaar.
Selon le fondateur de la page lui-même, Abdoulaye Yero Baldé, sa photo avec croix rouge là-dessus actuellement objet de multiples transferts sur la toile est une «ancienne image datant de plus de trois ans» lancée sur les réseaux sociaux par, à l’en croire, un compatriote basé en Côte-d’Ivoire, auteur du pire des insanités à son encontre mais dont il ignorerait jusque-là l’identité, les contacts et le lieu de résidence précis dans le pays de Nana Houphouët.
En tout état de cause, Abdoulaye Yero Baldé, pour parer à l’éventuel effet pernicieux des accusations (qu’elles soient diffamatoires ou avérées) s’est excusé auprès de ses milliers de fidèles auditeurs pour le désagrément causé. Est passée par là, à coup sûr, la morale de Francis Bacon pour qui trop d’accusations, même infondées ou dementies, laissent souvent de mauvaise trace dans les esprits et se soldent par quelques opinions négatives.
Dans un bref message peint, certes, de profonds remords et de regret perceptibles qu’il a ainsi formulé à l’adresse de ses fidèles auditeurs, Abdoulaye Yero Baldé n’a fait allusion à aucune connotation politique. Il n’y a laissé filtrer aucun pressentiment sur son appartenance idéologique, ses convictions personnelles pro ou anti UFDG ou CNRD.
Cependant, des communicants hardis à l’excès se sont criés quant à eux à la victoire, à un mea-culpa synonyme d’un recul du patron du journal Baldé Infos : «il (ndlr/Abdoulaye Yero Baldé) a reconnu son tort et présenté ses excuses», se sont aussitôt félicités sur le net. (Qu’en soit ainsi !). Seulement est-il qu’à l’analyse approfondie du vocal d’Abdoulaye Yero Baldé ses excuses vont plutôt à ses fidèles auditeurs qu’à des partisans de l’UFDG.
Cabale politique contre un symbole de la liberté d’expression ou un combat de légitime défense défrayant la chronique ?
Reste à savoir alors où est la cause directe, la preuve matérielle que le promoteur du journal Baldé Infos roule pour le CNRD ou contre l’UFDG?
Habib Diallo pour aminata.com



