Contrairement à certains pays voisins comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, les guinéens vivant à l’étranger notamment en France, ont toujours cette patate chaude quant à l’acquisition de ce document biométrique. Parmi eux, l’étudiant Amadou Diallo, qui a déjà fait un an 2 mois que je n’ai pas mon passeport et j’ai d’abord dépensé plus 2 millions cinq cent mille francs guinéens sans rentré en possession de ce document. Il a raconté sa mésaventure ce mardi, 31 janvier 2023 à Espace Fm dans l’émission des Grandes Gueules.
Où se trouverait le blocus dans l’acquisition des passeports biométriques après plusieurs mois d’attente ? C’est à cette question que l’étudiant guinéen à Lille en France, a répondu à nos confrères de la radio Espace Fm dans l’émission de ce matin. Amadou Diallo, comme c’est de lui il s’agit, a mentionné plusieurs difficultés auxquelles nos compatriotes font face dans l’obtention de ce document.
« Depuis le 06 décembre 2022, je suis à l’Ambassade de Guinée. Je suis passé par des amis pour en savoir comment ça se passe au niveau du ministère des Affaires Etrangères. Un moment donné, on m’a dit que les données ont été bloquées au niveau du ministère de la sécurité, qu’apparemment qu’ils ont trouvé des doublons. Que moi j’ai changé de prénom et nom. Je leur ai envoyé la photo de mon ancien passeport pour leur dire que moi je n’ai aucun intérêt de changer mon identité. C’est ainsi j’apprends que moi mes données sont bloquées et ne peuvent être imprimées. D’envoyer mon ancien passeport pour que mes amis aillent voir s’ils peuvent débloquer la situation et cela fait déjà 6 mois. Au 8è mois lorsque j’ai pu envoyer l’argent, ils ont réussi à le débloquer. Après ça, ils m’ont fait comprendre que c’est tiré et que c’est déjà envoyé au ministère des Affaires Etrangères. Du début de la procédure à maintenant, cela fait un an 2 mois que je n’ai pas mon passeport et j’ai d’abord dépensé plus 2 millions cinq cent mille francs guinéens », a-t-il expliqué.
L’absence de ce document les rend non seulement la vie difficile, mais les isole complètement et les empêche d’avoir trouvé le boulot.
« Tu ne peux pas trouver un boulot sans qu’on ne te demande ces documents. En fait ils ont prêts à récolter de l’argent avec des gens mais ils ne te diront jamais quel jour qu’ils vont te livrer le passeport », a dénoncé Amadou Diallo, qui demande d’ailleurs à ses compatriotes guinéens vivant en France, d’arrêter avec l’enrôlement parce que selon lui, cela ne sert à rien.
« S’il fallait faire 3 à 4 mois, je pouvais comprendre. Mais je ne peux pas comprendre qu’on aille jusqu’à un an voire deux ans pour l’obtention d’un passeport. Il y a une amie qui a fait ici un an 5 mois sans obtenir son passeport et là elle ne peut pas aller en Guinée », a-t-il déploré, indiquant que leurs amis Sénégalais avec lesquels il partait ensemble à Paris pour l’enrôlement, ont pu obtenir leurs passeports au bout de 3 heures, et ont moins de 50 euros, alors qu’eux en paient plus.
Koundouno
