
Labé Peur sur la ville ou le résumé des derniers jours de violences
Labé Peur sur la ville ou le résumé des derniers jours de violences
L’autoproclamation du chef de file de l’opposition comme vainqueur du scrutin présidentiel de dimanche avait laissé une e plosion de joie chez ses partisans mais le jour d’après, la descente aux enfers à directement commencé pour eux.
Concert de tirs nourris opposés aux chants de bravade de jeunes surexcités, sommation ou tirs letaux ? Quoiqu’il en soit les morts s’enchaînent inexorablement.
D’abord, un gosse de trois ans fauché dans l’innocence de son jeu dans la cour familiale mercredi, d’ une balle À la tête.
Deux autres jeunes ont pris mortellement des balles dont un autre à la tête et son corps à été empêché d’être rapatrié en famille.
Malgré, ce chaos, le vendredi, les forces de l’ordre sont passés à une autre vitesse en passant mode couvre_ feu avec une concentration sur les quartiers de Kouroula (centre administratif) et Konkola ( lieu de résidence de la plupart des leaders du RPG).
Pas de passage dans tout le carré administratif et des FDS montent le gué armées.
Aux ménagères les mêmes FDS interdisent l’accès et leur disent ouvertement:
<<allez_ voir Cellou qu’il vous donne à manger…>>
Un jeune à pris deux balles dans l’après midi du vendredi à Donghora et son admission à l’hôpital à été refusé par les forces de l’ordre qui ont élu domicile à l’entrée interdisant tout flux.
A celà, on peut rajouter l’incendie des domiciles de l’honorable Thierno Aliou Mosquée Diallo et Samba Camara tous deux soutien du régime en local.
Un impact économique sensible
Plus que l’absolue majorité des citoyens de Labé vivent le jour au jour.Entre marchands et commerçants ou autres ouvriers mais aussi et surtout les taxis motos ou autres restaurateurs qui se retrouvent dos au mur et sont sensiblement incapables de rester à la maison sans se débrouiller.
Une catastrophe environnementale sans précédent
Certes, la Guinée à pris habitude et goût aux manifestations violentes mais jamais l’environnement n’avait été autant atteint.
Torches de pneus et odeur âcre, huile à moteur sur le bitume, mais plus que tout des arbres majestueux abattus et affamés de tout leur long sur la chaussée sans compter les emballages plastiques d’eau et d’alcool frelaté qu’ingurgitent certains manifestants.
Couper la communication pour juguler l’hémorragie
Comme à chaque vote litigieux dans le pays, l’opérateur de téléphonie orange à restreint le service Internet invoquant une cause de panne alors que le gouvernement avoue l’avoir fait pour rendre inaudible l’opposant Cellou Dalein Diallo autoproclamé président.
La rupture du signal de la radio RFI est une autre preuve de la volonté de l’état de maintenir un flou sur la situation d’autant plus qu’il a ses propres caisses de résonance.
Dans la journée entière du vendredi, les tirs n’ont pas cessé et de jour et de nuit et les citoyens, manifestants y compris ont déserté la rue pour se mettre à couvert.
Ousmane K. Tounkara