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Labé : la ville est devenue le refuge de filles de joie et autres péripatéticiennes

Le sexe est devenu une sorte de produit que l’on consomme sans modération et en beaucoup d’endroits du centre urbain. La clientèle, énorme et part de l’intello au portefaix, du chauffeur au directeur d’entreprise, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses comme a pu le constater notre confrère Alseny Baldé.

Dans un club de nuit à la lumière blafarde et tamisée, d’où filtrait de la musique adaptée à l’ambiance et où les tournées d’alcool se succèdent inexorablement, une jeune fille issue de famille modeste justifie comment elle est tombée dans les griffes de la rue :

« Je n’ai pas de soutien dans ma famille, un jour j’étais là, un mec m’a proposé 100000 francs pour passer à l’acte je n’ai pas hésité… »

Dans une rue fréquentée, des dizaines de filles et femmes en tenue légère squattent le trottoir, chacune cherchant à racoler un client, l’une d’entre elle moins timide accepte de témoigner :

« Quand on est issu de famille pauvre et qu’on a beaucoup de petits besoins on a rien de mieux à faire que de monnayer son sexe ».

Dans ce monde du cocktail sexe-alcool, tout n’est pas que rose, es misères surviennent parfois accompagnées de violence comme le témoigne une autre péripatéticienne :

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« Un soir j’ai satisfait un mec qui a refusé de me payer, j’ai alors subtilisé son téléphone, il s’en est aperçu et m’ poursuivi, m’a rattrapée et battue, me traitant de voleuse… »

Malgré tout ce qu’on peut croire, la prostitution a pris ses marques à Labé qui est même considérée come un paradis pour les belles de nuit qui estiment voir une  clientèle particulière prête à débourser jusqu’à 500000 pour satisfaire leur libido, même si les plus pingres ou modestes se cantonnent à une séance d’une heure soit30000 francs.

Dans bien de cas, c’est la pauvreté qui jette les filles dans la rue, mais la quête du plaisir personnel et les traumatismes d’enfance laissent aussi des séquelles qui les conduisent au tapin comme nous l’explique ici la deuxième interlocutrice :

« mon oncle a commencé par me faire des attouchements puis un jour est passé à l’acte, depuis jusqu’à ce que je prenne la fuite le sexe est devenu routinier pour moi… »

Petit rappel, en Guinée la prostitution n’est pas punie, c’est le proxénétisme qui l’est, mais le risque sanitaire et de propagation des maladies vénériennes par le canal des travailleuses du sexe est considérable.

Ousmane Koumanthio Tounkara

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