
Guinée_Manifestations des Forces Vives: circulation morose, boutiques et magasins fermés sur l’autoroute Le Prince (constat)
La manifestation pacifique entamée ce lundi 06 janvier 2025 par les Forces Vives de Guinée (FVG) a dégénérée par endroit dans la capitale guinéenne. Après l’autoroute fidèle castro, nous nous sommes dirigés vers l’autoroute le prince pour effectuer également le constat de ce côté.
À Cosa, aux environs de 11 heures, la circulation était morose, boutiques et magasins en majorité fermés, et seuls quelques taxis et motards osaient s’aventurer sur cet axe.
Peu après, au niveau des rails fria, des jeunes manifestants avaient commencé de jeter des pierres à l’endroit des forces de l’ordre.
Au niveau de Bomboli, dans les bandes de 12 heures, il y avait un important dispositif sécuritaire déployé sur les lieux. Dans le quartier, quelques jeunes tentaient de sensibiliser les manifestants et les agents des forces de l’ordre veillaient au grain.
De là, nous sommes remontés vers T8 (Cimenterie), au moment où nous quittions de ce côté, il y avait de l’accalmie qui y régnait.
Diallo Aissatou, élève en 11ème année série scientifique, rencontrée à Cosa a confié qu’elle ne s’est pas rendue à l’école aujourd’hui à cause de cette manifestation. Elle appelle à l’arrêt de ces manifestations.
<< Aujourd’hui, j’ai pas été à l’école, parce qu’on dit qu’il y a manifestation. C’est pas en gâtant les édifices publiques qu’on peut bâtir une Guinée meilleure. Moi je pense qu’on doit arrêter ces manifestants là, parce que ça n’aboutissent à rien. Il n’y a que nos frères et sœurs qu’on tuent dans les rues suite à des tirs à gaz lacrymogènes ou des balles. Donc, ces manifestations ne font que causer du tort à la Guinée >>, a-t-elle indiqué.
S’exprimant sur la même lancée, Bountouraby Sylla, étalagiste à Cosa a souligné que le jets de pierres n’est pas la solution.
<< C’est pas de lancer des pierres qui est la solution. Nous les femmes nous souffrons, regardez nos places, toutes nos marchandises sont cachées, nous n’osons pas de faire sortir. Ce que les forces vives demandent, ça c’est parole des intellectuels, moi mon inquiétude, c’est mon quotidien là, comment je vais avoir ma dépense. Donc, les jeunes qui se manifestent n’ont qu’à se ressaisir pour que nous ayons la paix, et voir une autre solution >>, a-t-elle demandé.
À préciser tout de même, qu’au grand marché de Matoto, quelques commerçants étaient assis devant leurs boutiques fermées dans la matinée. Et il n’y a pas eu de cours aussi dans quelques écoles par endroit de la capitale.
Bah Mamadou Baïlo pour Aminata.com