
La transition guinéenne s’est embourbée dans l’incohérence et l’arrogance, trahissant la charte et la durée qu’elle s’était elle-même imposées. Pourtant, des représentants de partis politiques, d’organisations de la société civile, de syndicats, d’ordres professionnels et d’entités culturelles continuent de siéger au CNT, conférant une légitimité illusoire à un organe devenu caduque.
Face à cette dérive, l’exemple de Me Mohamed Traoré, qui a démissionné du CNT par souci d’intégrité, doit inspirer. Il est temps pour les entités concernées – UFDG, UFR, RPG, PEDN, BL, MPDG, représentants religieux, diaspora, syndicats de la presse et autres – de publier un communiqué mettant fin aux missions de leurs mandataires au CNT.
Maintenir cette représentation revient à cautionner un système qu’elles dénoncent par ailleurs, une posture moralement et politiquement intenable.