Ce lundi 22 septembre 2025, le Mali a célébré son 65ème anniversaire dans un climat de forte mobilisation des populations impressionnées par l’imposant défilé militaire organisé par les autorités de la transition en place. Le rétro des temps forts et la portée de l’évènement hautement symbolique par notre correspondant permanent à Bamako !
22 septembre 1960-22 septembre 2025. Le Mali a ses soixante-cinq (65) ans révolus de souveraineté nationale et internationale. Soixante-cinq ans, jour pour jour, depuis que le Président Modibo Kéïta et ses compagnons de lutte ont proclamé officiellement l’Indépendance nationale de l’ex-Soudan français.
Ceci, suite à l’éclatement de l’éphémère fédération du Mali tentée vainement avec Léopold Sédar Singor.
En effet, ce lundi, dès les cinq heures du matin, la place de l’indépendance, sise au cœur du centre-ville de la ville des trois caïmans (ndlr/appellation des citadins de Bamako de leur ville) était devenu noir du monde par les populations civiles brouillement massées des deux côtés du Boulevard de l’Indépendance. À 8H00, on y a l’impression que tout Bamako s’est vidé de ses maisons. Tellement que la mobilisation était exceptionnelle et fortement animée par des chants, des pas de danse du terroir, des coups de sonorisation et de klaxons frisant l’attachement de tout un peuple à sa souveraineté nationale.
L’atmosphère était en telle sorte qu’on oublie toutes les facettes de la crise multidimensionnelle que traverse à pas de caméléon le pays depuis le renversement du régime du Général Amadou Toumani Touré ATT en 2012 par le Capitaine-Général Amadou Aya Sanogo.
De 10 H à 13H30, c’est la véritable fête au village avec la série de défilés des organisations de la société civile et/ou des forces vives suivies du passage des interminables colonnes des unités spéciales des différents corps et services rattachés des forces armées et de sécurité maliennes avec les survols fracassants des appareils de l’armée de l’air récemment acquis.
Tôt le matin, à 9 heures 30, le Président de la Transition, Chef de l’État, le Général d’Armée Assimi Goïta, a procédé au dépôt de gerbe de fleurs aux pieds du monument vaillamment rendu aux martyrs de la République. Bref, ç’a été alors une journée riche en démonstration de forces et de gaité. Le tout précédé du traditionnel message du Chef de l’État à ses concitoyens diffusé à la veille sur les antennes de l’ORTM (ndlr/Office de Radiodiffusion Télévision du Mali). Adresse à la Nation dans laquelle le Général Assimi Goïta a été l’on ne peut plus clair que la priorité doit rester au renforcement des capacités des forces armées maliennes (FAMA) en armements lourds, en équipements techniques adéquats, en effectifs et personnels qualifiés avec les ressources budgétaires motivantes. Il déclare que ses ambitions sont d’amener le Mali à disposer d’une armée moderne, autonome, capable de défendre le territoire national et de protéger les intérêts supérieurs de son pays. Ce fut également occasion pour le Général Goïta de mettre un accent particulier sur les fléaux qui gangrènent le pays tant au plan sécuritaire qu’économique. Principalement, sur le terrorisme, l’insécurité grandissante (malgré tous les moyens mobilises avec l’appui de la Russie) et la corruption.
Face aux défis majeurs qu’ont-ils à relever, le Président Assimi Goïta a convié les Maliens à l’union sacrée: «Unis dans l’action, nous réalisons notre souveraineté nationale». Et de leur inviter à la persévérance face à l’ennemi commun: «Ne cédons pas aux manipulations des groupes armés sans foi ni loi…».
Habib Diallo, depuis Bamako pour aminata.com
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