Un jeune étudiant meurt dans une prison à Conakry
C’est le tragique sort qu’a subi ce jeune étudiant de 28 ans et qui depuis le 30 décembre dernier séjournait à la maison centrale de Coronthie. Sans passé par les services juridiques Bangaly Feindouno fraichement sorti de l’université serait incarcéré suite à la plainte porté contre lui par le père de sa copine qui l’accuserait de viol sur mineur.
Tombé malade au cours de son séjour carcéral il n’a pu obtenir les soins de santé malgré les démarches engagées par ses parents auprès des services du tribunal de Dixinn et auprès d’un procureur répondant au nom de Gnamakoro. Selon le témoignage fait ce lundi par l’oncle du jeune sur les antennes d’un media privé.
Dans ce témoignage pathétique il déclare avoir déposé une somme d’un million de francs guinéens auprès des services judiciaires par l’entremise du nommé Gnamakoro qui sert au niveau du tribunal de Dixinn afin d’obtenir la possibilité de sortir son neveu pour les soins. A la suite des manques de soins il a fini par succomber de sa maladie a confié son oncle qui ajoute que la démarche avait également été menée au niveau des services de santé de la plus grande prison du pays ; mais en vain.
Dans le récit de l’oncle de la victime, on dénote plusieurs manquements administratifs et professionnels selon un juriste qui s’est confié à nous ce matin autour du sujet. Cette mort relance les questions des conditions de détentions et les droits des détenus dans nos différentes prisons tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Il y a quelques mois le ministre des libertés publiques et les droits de l’homme Kalifa Gassama Diaby avait fait le tour de l’intérieur du pays pour s’enquérir de la situation des bâtiments d’incarcération qui au constat général sont loin de répondre aux normes internationales. Mais le problème crucial c’est le fonctionnement de l’administration judiciaire et carcérale qui brille par des insuffisances notoires. Un travail profond s’impose aux autorités au niveau de ses secteurs qui ne vendent pas une bonne image du pays.
Idrissa Sompare/aminata.com
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