
Dans son discours, Abdoul Latif Haïdara, chargé de programme gouvernance au PNUD a dit que les années passées, on faisait juste les festivités dans le courant de la journée du 09 décembre, mais cette année, en partenariat avec l’Agence nationale de lutte contre la corruption, son institution a décidé de célébrer la journée anti-corruption toute une semaine.
« Donc, la conférence d’aujourd’hui fait suite à celle déjà ténue à la Bluezone de Kaloum le 09 et celle d’hier qui a porté sur la corruption dans le domaine de la santé. Aujourd’hui, nous venons d’aborder le thème ‘’ la corruption une entrave au soutien à l’éducation’’. C’est une occasion de rappeler les conséquences de la corruption sur le développement. Cette année, nous avons choisi la justice, la santé et l’éducation. Nous avons estimé que les conséquences de la corruption doivent être connues par les jeunes parce que cette corruption empêche leur avenir radieux, freine le développement du pays et menace gravement leur avenir dans tous les domaines », a-t-il indiqué.
Prenant la parole, Kadiza Bah présidente du mouvement Guinée positive (G+) a fait savoir que cette année, les Nations unies ont voulu célébré la journée internationale de lutte contre la corruption sur plusieurs jours avec plusieurs thématiques dont entre autres l’entrave de la corruption sur le développement durable notamment l’éducation.
Pour elle, puisqu’on parle d’éducation, ils se sont dits que le mieux, c’est serait d’aller vers les étudiants.
« On a choisi l’Université de Sonfonia parce que c’est une université qui forme des étudiants en droit. Donc, quand on parle de corruption, on parle absolument de sanction, on parle de justice, on prépare ces étudiants à s’armer de ce qu’il faut pour pouvoir être eux-mêmes acteurs de la lutte contre la corruption et être eux-mêmes incorruptibles avant d’occuper un jour des postes de responsabilités pour préparer la bonne gouvernance », a-t-elle dit en justifiant le choix sur cette université.
Dans son exposé, le Pr Alpha Amadou Bano Barry a expliqué c’est quoi la corruption en milieu scolaire à travers des exemples. Il a profité pour donner une piste de solution.
« Les enseignants fictifs, c’est-à-dire les morts qui vivent et les absents qui sont présents, le gonflement des effectifs des étudiants pour avoir des ristournes lors des paiements et le gonflement de nombre de candidats aux examens et concours. La vente des notes dans les classes intermédiaires, la tricherie pendant les examens nationaux, la fuite des sujets favorisée par une procédure manuelle de l’ensemble de la scène des examens nationaux, le versement d’argent pour figurer parmi les candidats, les plagias dans les mémoires. Le détournement d’une partie des fonds collectés par les APEAE, le fait de faire payer les parents d’élèves pour des actes administratifs normaux notamment transfert, diplôme, relevée des notes et autres et du matériel scolaire comme les tables bancs. La surfacturation dans les constructions d’infrastructures scolaires, dans l’achat du manuel et sa distribution du magasin central à l’école en passant les DPE, DCE, IRE et des cantines scolaires, etc. La digitalisation du personnel, des élèves, des infrastructures et des examens met fin à toutes les formes de corruption les plus courantes liées au financement de l’Etat », a-t-il fait savoir.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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