
Interrogé sur le sujet, Maître Pépé Antoine Lamah avocat des victimes qui réclament toujours justice a fait savoir qu’une décision de la Cour de justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est attendue le 29 septembre 2020.
« Il y a de cela deux ans que nous avons porté l’affaire de Zogota devant la Cour de justice de la CEDEAO. Le dossier a été plaidé devant cette juridiction le 6 février 2020. Il avait été mis en délibéré pour décision être rendue le 21 avril 2020. Malheureusement, avec la pandémie de COVID-19, la Cour n’a pas pu siéger pour délibération. Le 10 juillet dernier, nous avons reçu des avis d’audience pour la tenue d’une audience par visioconférence. Ce jour, toutes les parties étaient même branchées via zoom. Très malheureusement, la Cour a estimé que la décision n’était pas prête. Elle l’a renvoyée au 29 septembre 2020. Nous demandons tout simplement justice, nous demandons réparation pour grave violation des droits de l’homme. Souvenez-vous dans ce dossier, il y a eu de graves violations des droits à la vie sous le coup des balles tirées par des forces de défense et de sécurité. Il y a eu des dizaines de nos concitoyens qui ont été interpellés et retenus dans le camp militaire de N’Zérékoré, il y a eu de dizaines de nos compatriotes qui ont été blessés et des plaintes ont été introduites.Malheureusement, elles n’ont pas connu d’effets. Parce que simplement la justice a décidé de ne pas faire son travail. Nous, nous avions donc porté cette cause pour violation du droit à la vie, du droit à un procès équitable, du droit de ne pas être soumis à un procès équitable et tant d’autres violations. Et nous avons demandé en conséquence que la Guinée soit condamnée pécuniairement pour avoir violé ces droits et exiger que l’Etat guinéen fasse lumière dans cette affaire en recherchant, identifiant et jugeant également les auteurs de ce massacre », explique Me Antoine Lamah.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com