
Contrairement aux années précédentes, des responsables de salons de coiffure, des ateliers de couture et des boutiques d’habitat sont confrontés à d’énorme difficultés économiques à l’approche des fêtes dans la capitale guinéenne Conakry. Cette situation est due à la présence de la pandémie Covid-19 qui a bloqué certaines activités et mettre d’autres aux ralenties.
A 24 heures de la fête de tabaski, les salons de coiffure de Conakry sont vides. Pour cause, la pandémie du Coronavirus. Une situation que déplorent certaines coiffeuses des salons de beauté.
« L’engouement de notre salon ici, cette fois-ci comme il y a confinement, il n’y a rien d’abord. Depuis qu’on est venue le matin, c’est deux personnes qu’on a eu comme clients. Sinon avant, des belles dames venaient ici tous les jours pour se faire coiffer. Surtout à l’approche de la fête, elles viennent faire leurs têtes. Le gouvernement n’a qu’à nous aider sinon ce n’est pas bon. A leur-là tout le monde pleur », s’est plaint Tou Camara, responsable de salon de coiffure de la place.
« On a l’habitude de recevoir les clientes ici. C’est à cause de cette maladie, qu’on n’a pas de client actuellement. Il n’y a pas d’argent, ce que les gens gagnent c’est ce qu’ils mangent », a déploré Aissata Bangoura.
Malgré la conjoncture économique et la crise sanitaire mondiale, une cliente interrogée par notre rédaction pense que c’est l’occasion de se rendre belle après plusieurs mois.
« Vous savez qu’on traverse une période de pandémie, on a mis du temps, on est resté confiné pendant des mois à la maison et on ne se faisait pas belle. On n’avait même pas la tête à ça. Chacun avait peur. Là, c’est la fête de Tabaski et vous savez que la fête tout le monde se fait belle. Bon, cette fois-ci, ce n’est pas le cas. Sinon d’habitude, quand vous venez ici, c’était difficile d’avoir de la place. Je suis venue me faire belle pour moi-même, pour mon épanouissement. J’ai un appel à lancer aux dames, de venir se faire belle parce qu’il y a la distanciation qui est respectée dans certains salons comme ici et je pense qu’avec le lavage des mains, ça évite beaucoup de choses », a indiqué Mme Soultan Fatoumata Bah.
« Moi je suis seulement venue demander les prix. Après voir encore si je vais venir me rendre belle. Il y a la conjoncture économique qui est-là et l’affaire de Coronavirus, donc, ce n’est pas du tout facile », a expliqué Makalé Camara, cliente.
La même morosité est également constatée dans les ateliers de couture et boutiques d’habits.
Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com