À l’issue d’un congrès organisé à Conakry les 29 et 30 août 2020 par le bloc libéral (BL), des cadres de ce parti politique membre de l’opposition guinéenne ont accusé sous anonymat leur président Faya Lansana Milimono de favoritisme.
Interrogé sur le sujet par votre quotidien en ligne, le leader du BL n’a pas caché son mécontentement.
« Pour commencer ma réaction, je dirais que seuls les lâches qui se cachent derrière l’anonymat. Quand on est convaincu de la véracité de ce qu’on dit, on le fait à visage découvert sinon, on est indigne et lâche. De savoir que je travaille avec des gens lâches et indignes, ça le met hors de moi. Le problème,ce qu’ils racontent, j’aurais bien aimé qu’ils aient le courage de le dire pour qu’un cadre du parti en contradiction avec eux, les démonte. Ils sont rien, ils sont minables. Voilà ce qui se passe au sein du parti. J’étais aux Etats Unis d’Amérique quand le bureau exécutif du parti a décidé en majorité de tenir le congrès du BL les 29 et 30 août 2020. Depuis ce jour, une petite minorité s’est opposée. Puisque la majorité a décidé, en principe si ces personnes étaient démocrates, elles devaient accepter le verdict de la majorité et se soumettre à la décision. Non seulement depuis ce jour, ces gens là ont continué des manœuvres dilatoires de sabotage. Ils n’ont jamais accompli les tâches leur confiées par le part pour faire échouer l’événement et dire qu’on avait dit de ne pas aller à ce congrès. Nous l’avons tenu. D’abord c’était une première de faire un congrès à 80% virtuel. Tous les délégués des fédérations de l’intérieur du pays où se trouvent la majorité écrasante, devraient rester sur place. Ceux de l’extérieur aussi devaient rester sur place. N’étaient conviés au siège du parti que les délégués des bureaux fédéraux du grand Conakry et les responsables sortant des bureaux nationaux. Donc, c’est une minorité qui était ici au siège. Ce sabotage a fait que l’information n’a pas atteint tout le monde et c’est qui a fait que tout le monde n’a pas pu maîtriser comment se connecter afin de pouvoir participer pleinement au processus en ligne. Non seulement cela n’a pas permis à tout le monde de déposer sa candidature pour les différents postes nationaux et même des gens qui ont déposé leur candidature ont constaté que cela n’a pas été pris en compte. Ceux là se plaignaient. On s’est rendu compte aussi que beaucoup n’étaient pas informés à l’intérieur et ceux qui sont informés ont eu des difficultés à se connecter à cause du réseau parce que tout le devait se connecter sur zoom. On devait se retrouver avec la commission électorale pour décider que le vote ne se passe pas seulement sur zoom ou physiquement mais par SMS. Mais tout ça, il faut que les gens soient informés des postes et des candidats. Les gens ne le savaient pas. Donc, les plaintes ne faisaient que venir. À un moment donné, zoom se plante et le processus en ligne est bloqué. On a laissé le processus se poursuivre avec ceux qui se déplacés physiquement. J’ai écouté les responsables du parti à l’extérieur qui ont parlé des difficultés de participer en ligne. J’ai joint ceux de Guinée forestière, j’ai constaté que personne n’a participé au vote. En haute Guinée, à part Siguiri, Kouroussa et Madiana, aucun délégué n’a participé. En basse Guinée, c’est Kindia, Kamsar et Boké qui ont participé. Donc, je devais écouter ceux de l’extérieur, j’ai reçu toutes les plaintes. Tout ce que je dis là est enregistré parce que c’était sur zoom. Je veux construire un parti dont les responsables doivent avoir toute leur légitimité pour conduire le parti à la victoire. Je ne peux pas avoir un parti politique dont les électeurs sont à l’intérieur et que les gens qui composent l’organe dirigeante ne sont pas légitimes« , a expliqué le patron du BL.
Selon lui, compte tenu de toutes ces irrégularités, toutes les difficultés rencontrées, le bureau exécutif doit se retrouver en réunion extraordinaire avec le rapport exhaustif de la commission électorale et décider de la marche à suivre.
« À travers l’étude de la commission électorale, on découvre qu’au moment où on a autorisé les SMS, des gens ont demandé à leurs amis de voter pour eux avec de fausses identités alors qu’on a le répertoire de tous nos responsables à l’intérieur. Ceux qui ont fait cela ont peur que cela soit mis à la place publique. Il faut donc se constituer en dilateur, en lâche pour aller trouver la presse et dire que le président du BL a fait ça. Je me bats pour des valeurs, pour des principes. Je ne bats pas pour supporter une personne afin qu’il triche un autre individu. La suite, elle est claire. La commission électorale va présenter le tableau général avec toutes les irrégularités, les plaintes qui sont en train d’être formulées. Si le bureau exécutif trouve que les irrégularités sont suffisantes pour ne pas valider, ou la légitimité ne peut pas être obtenue si on valide, nous appliquerons la décision. Au niveau d’un État, on arrive à annuler des élections, ce n’est pas dans un parti politique qu’on est en train de construire qu’on peut hésiter d’annuler des élections. Avec courage et détermination, je le ferai. Je suis prêt à confronter quiconque à visage découvert sur n’importe quel plateau de radio ou de télévision. Les plaintes qui sont formulées sont en train d’être examinées« , a-t-il poursuivi.
Un message aux accusateurs
« Aux délateurs, soyez dignes. La lâcheté ne vous amènera nulle part. Si vous êtes convaincus que ce que vous dîtes du BL et de son président est vrai, sortez à visage découvert et on prendra n’importe qui au sein du parti pour débattre avec vous, vous demontera ».
Et Dr Faya Milimono de conclure: « J’invite ous les membres du Bloc Libéral qui croient à ce parti, de rester sereins ».
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com