
Sita_ L’enfer routier de la transnationale Labé- Dakar
Alors que la route transnationale Labé_Dakar est un paradis pour ses usagers, le tronçon d’une poignée de km côté Guinéen se pose comme une fausse note à cette harmonie.
Chaque année en saison sèche c’est les volutes de poussièreet en hivernage l’embourbement ou les pannes sèches.
Une vingtaine de camions en rade, le découragement se lit sur les visages renfrongnés.Souleymane Barry est aporenti chauffeur, depuis plus de 24 h il végète sur place et ne se fait pas prier pour dénoncer: <<Nous ne sommes pas en panne parce que nous le voulons, c’est l’état qui ne joue pas son rôle, sinon on paye correctement nos taxes et nous ne devons rien à la douane…>>.
En provenance de Kounsitel d’où il a bougé il y a 48h, Adama Baldé est cloué à Sita faute à une vilaine panne sur le minibus où il s’était embarqué, son estomac est le plus éprouvé car ici bien manger est un luxe.
<<Bien de véhicules sont en rade apre des chutes et nous avons acheté des pierres pour combler certains points critiques et nous avons progressivement reussi à dégager la route pour que le trafic reprenne et pour celà nous avons dû travailler à la chaîne.
Dans le groupe, il n’y a qu’une femme, elle occupe le camion la nuit et nous autres dormons à la belle étoile…>>.
Un homme qui a requis le sceau de l’anonymat a estimé avoir les derniers jours sans rien se mettre sous la dent.Mais des femmes des lieux ont déferlé sur le site pour proposer de la sardine, du pain et quelques jus en conserve.
Devant la contrainte qui entoure le passage à Sita, d’autres riverains ont développé un marché de charbon pas en tant que combustible mais revêtement pour éviter aux engins de s’embourber.
Tkillah Tounkara