
Rôle de la culture dans la cohésion sociale: l’axe de communication de Hadja Koumanthio Zeinab Diallo
Choisie pour dérouler le thème par les organisateurs de la caravane, la patrimonitrice en a profité pour rendre hommage au doyen Abdoul Goudoussi Baldé recteur de l’université Amadou >Dieng campus de Labé avec qui elle a travaillé sur plusieurs thématiques dont le thème du lien social.
Saluant au passage les travaux de deux autres hommes de culture guinéens notamment nene Moussa Maléah Camara et Boubacar 1er Diallo pour les efforts de repprochement culturel des fils du pays paraphrasant au passage son maître coranique qui enseignait lors des derniers troubles sociaux que :
« Les liens humains sont à nourrir et préserver… » (endhan tayhetaake, endhan dyokkete…)
La poétesse a rappelé le lien d’amitié entre les Almamys Bokar Biro et Samory dans la lutte contre les velleités coloniales.
Consciente que la Guinée est gangrenée par des maux comme l’ethnocentrisme, le clanisme, le repli identitaire tant de facteurs qui amènent les hommes à rompre les liens fraternels qui les unissent reliant ce deni de fraternité à l’ignorance du patrimoine culturel.
Tirant deux éléments du patrimoine et les montrant à l’assistance notamment le putoru bonnet traditionnel peuhl et le jubaade coiffure traditionnelle féminine conçue pour les nobles, la directrice générale du musée a expliqué que ce n’est pas la reconnaissance collective d’un objet patrimonial qui en fait un facteur de cohésion mais les débats traditionnels sur les conflits de sa signification :
« Tant que le débat se fait de façon démocratique et pacifique, il n’y a pas de souci à se faire .En revanche, dès qu’un groupe veut imposer un autoritarisme, une manière de concevoir et d’interpreter le patrimoine culturel, son point de vue a peu de chances d’être adopté…
À la fin de sa communication, l’ancien prix du roman féminin a posé deux questions à l’assistance :
« Quels actes posons-nous dans notre vie quotidienne pour sauvegarder ce lien dont on parle ?
Quelle Guinée sommes-nous en train de construire ? »
Tekila Tounkara