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Reprise des manifestations: les farces d’une opposition profondément déséquilibrée

Considérées agaçantes par les uns et salvatrices pour les autres, les récentes manifestations de l’opposition républicaine ont montré un vide profond par rapport à l’image qu’elles incarnaient en prélude aux élections législatives de 2013.

Les trois derniers meetings de l’opposition, à l’exception de Kaloum le 16 juillet, ont eu du mal à mobiliser. A Sangoyah dans la commune de Matoto, le 22 juillet, la foule n’a pu occuper que la moitié du terrain. Celui du 23, au terrain de Nongo dans Ratoma, à frisé l’échec. Les organisateurs ont été obligés d’affréter de minibus et bus pour encourager leurs militants à rallier le point de rencontre. C’est une méthode pourtant qu’ils reprochaient à la mouvance présidentielle.

Après le départ de Mouctar Diallo des NFD, de Aboubacar Sylla de l’UFC et de Telliano du RDIG, le constat démontre un déséquilibre profond qui nécessite une restructuration dans l’urgence.

Cellou Dalein et ses nouveaux acolytes ont besoin de miser sur d’autres stratégies s’ils comptent en tirer profits car, dans l’histoire sociopolitique récente de la Guinée, les manifestations politiques n’ont pas toujours influé sur les politiques envisagées ou mise en place par le régime.

En 2013 déjà, des mobilisations fortes avaient été engagées contre l’opérateur technique WayMark soupçonné de frauder pour Alpha Condé. Après multiples manifestations couronnées par des pertes en vies humaines et de dégâts matériels énormes, l’opposition avait naïvement finit par accepter que le même opérateur organise les législatives.

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Voilà un an plus tard, les opposants participent à la composition des délégations spéciales conformément aux résultats obtenus à l’uninominal lors des législatives pour remplacer les maires dont le mandat avait expiré depuis 2010.

La plus grosse bêtise politique de Cellou et Cie fut, non pas d’avoir accepté de composer les délégations spéciales, mais de se maintenir au-delà du mandat de 3 mois renouvelables une fois prévu par le Code des collectivités locales.

Alors, il peut paraître paradoxal d’imposer à Alpha Condé le respect des dispositions constitutionnelles pendant qu’eux-mêmes ne sont pas respectueux des textes en vigueur.

Pour impulser une nouvelle dynamique, l’opposition doit impérativement démettre ses délégués spéciaux avant de demander au chef de l’Etat de respecter la Constitution.

Pour devenir un véritable contrepouvoir, l’opposition doit immédiatement se retirer définitivement des mairies et Ceĺlou Dalein aussi d’arrêter de rencontrer Alpha Condé qui ne respecte pas ses engagements.

Abdoul Malick Diallo
+224 655 62 00 85
dialloabdoul110@gmail.com

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