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Migration vers l’Égypte : entre enfer et eldorado

Beaucoup de guinéens parviennent  à joindre les  deux  bouts  en Egypte  en  s’employant comme agent de  ménage selon le  constat de  notre  confrère Mohamed Samoura en  séjour  pour  la CAN.

Attiré  par  le  mirage de grands  réseaux  mafieux qui leur promettent monts  et  merveilles, beaucoup  de  nos  compatriotes se  retrouvent  pris  au  piège d’une  désillusion et d’une  réduction à un  esclavage  qui  ne  dit  pas  son nom.

Mamadou Hambaliou Diallo guinéen vivant  au  Caire  depuis  plus  d’une  décennie explique :

« …ils achètent  le  billet entre 700 et 900 dollars pour faire  venir  la  fille, ils  lui  disent  maintenant notre  contrat est  le  suivant, tu  dois  travailler  pour  moi  pendant  un an  en me  versant ton  salaire  et  moi  je  te  remettrai 50 dollars  pour  tes  besoins…

Les filles  payent  plus  que  la  normale, si  par exemple  tu  es  payé à 400 dollars et  que  chaque  mois  tu dois  reverser 300 dollars à ton  tuteur au  bout  de  ne  serait-ce  que dix  mois, ça  fait  trois  mille dollars… »

Cette exploitation honteuse de certaines guinéennes, dont  deux cas  avait mal  tourné  en  2017 a provoqué  l’ire de  certains  de  nos compatriotes en Egypte poussant  la représentation diplomatique  guinéenne  au  pays  des  pharaons  à s’impliquer pour régler les tensions.

A LIRE =>  Arrestation du 05 juillet 2022 à Conakry: l'UFD de Baadiko dit halte à la répression – Halte à la dictature naissante

Hors  micro, d’autres révélations ont été  faites accusant   certaines  autorités  guinéennes d’être impliquées  dans  ce trafic  humain.

Piqure de rappel, de  nos  jours environ 4000 guinéens  vivent  au pays  des  pharaons.

Ousmane K. Tounkara

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