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Madina-oula (Kindia) : le manque d’enseignant, un véritable casse tête

A cheval entre la Guinée et la Sierre Léone, la commune rurale de Madina-oula Préfecture de Kindia située à 64 km du chef-lieu, est aujourd’hui confrontée à d’énormes difficultés. Parmi celle-ci, le problème lié à l’éducation occupe la première place. Dans cette localité, de nombreux enseignants déclinent souvent l’offre du ministère en charge de l’éducation nationale et de l’alphabétisation à cause de son enclavement très poussé.

Elle compte 26 écoles primaires, 5 centres d’encadrement communautaire, 12 centres d’alphabétisation, et un collège. Pour tout cycle confondu, la Sous-préfecture de Madina-oula a un effectif de 3 milles 3 cent 53 apprenants dont 165 filles. « Tout le problème de Madina-oula c’est haut tamisso. Les gens sont mutés, ils ne sont pas informés. Vous pouvez voir une personne qui est muté, il travaille quelques semaines après, vous verrez une autre note de service annonçant la mutation de la même personne ailleurs. Haut Tamissau est sur la montagne, il est très enclavé. Une fois que les enseignants sont mutés, ils ne viennent pas. Ils créent tout le problème en nous contournant pour rencontrer nos chefs hiérarchique », regrette Alassane Cherif, Directeur sous préfectoral de l’éducation de Madina-oula.

Ce refus des enseignants mutés de rallier cette sous-préfecture, a été aussi constaté par le Directeur préfectoral de l’éducation de Kindia ; Ousmane Aissata Camara lors de sa tournée dans cette zone dès son arrivée à la tête de cette Direction. « Nous avons constaté effectivement que certains enseignants affectés dans cette zone ne répondent pas à l’appel. J’ai dit aux autorités éducatives de Madina-oula, de nous remonter la liste des enseignants n’ayants pas répondus à l’appel du département. Nous allons prendre des dispositions contre eux, qui ira jusqu’à la suspension de leurs salaires », déclare-t-il.

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Si les autorités éducatives accusent une certaines lenteurs pour se rendre dans cette zone enclavée, afin de voir comment se porte l’enseignement, les responsables de la localité quant à eux, ne dorment pas sur leurs oreillers. Ils se rencontrent périodiquement pour tirer des leçons. Le sous-préfet de la localité refuse aussi de se taire sur le mal. Moussa Sylla demande tout de même le nouveau DPE de passer à la vitesse supérieure afin de les soulager. Même si tout laisse à croire que les enseignants mutés ne veulent pas y aller, mais les quelques rares qui ont rejoint la zone se plaignent aussi de l’obtention de certains documents administratifs. C’est le cas de Christoph Loua en service à Madina-oula depuis 2000.

Cette zone frontalière entre la Guinée et la Sierra Léone, est aujourd’hui face à son destin, en termes de l’éducation.

Abdoulaye Bangoura correspondant d’Aminata.com

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