
La Journée internationale portant sur la Liberté de la presse a été instituée le 3 mai 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la conférence générale de l’UNESCO en 1991. Il a été question de répondre à l’appel des journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias. Cependant, beaucoup d’États à travers le monde, restent confronter à certains problèmes majeures quant à la liberté d’expression. D’où l’évaluation issue d’un rapport est faite chaque année par Reporters Sans Frontières sur le niveau d’avancement de cette liberté selon les pays.
Depuis la publication des résultats issus de ce rapport, ce sont les pays du Nord de l’Europe en l’occurrence la Norvège, la Finlande et d’autres qui occupent souvent les premières places. Au compte de cette année, la Guinée qui a occupé l’année dernière la 109ème place sur 180 pays, a battu le record de 25 places en se classant 84ème sur 180 pays. Un succès que Mme Rose Pola PRECEMOU, ministre de l’Information et de la Communication s’explique par la nette effectivité de la Liberté de la presse depuis le lendemain du 05 septembre 2021, date à laquelle les militaires ont repris pour la troisième fois le pouvoir en République de Guinée.
«La liberté de la presse a été réitérée et garantie dans la Charte de la transition notamment en son article 34. Ce qui dénote la volonté à sauvegarder et promouvoir l’émergence d’une presse libre et responsable des plus hautes autorités guinéennes, au premier rang desquelles son Excellence Monsieur le Président de la Transition Son Excellence Colonnel Mamadi Doumbouya et l’ensemble du Gouvernement sous le leadership du Premier Ministre Mohamed Béavogui.
À ceci, on peut fermement affirmer qu’en Guinée: aucun journaliste n’est présentement détenu pour l’exercice de sa fonction depuis le 05 Septembre 2021 ; des rencontres entre les acteurs de la Presse et les nouvelles autorités ont lieu régulièrement; d’importantes mesures d’accompagnement en faveur de la consolidation de la liberté de la Presse sont enregistrées, au rang desquelles la mise à disposition de la Presse d’un édifice pour abriter la maison de la Presse et le lancement du projet de la transition de l’analogique au numérique de la Télévision et de la Radio permettant ainsi un dividende numérique plus important pour les acteurs des médias», a fait remarquer madame le ministre.
Faisant cas au contenu dudit rapport publié par Reporters sans Frontières au compte de cette année, Rose Pola a indiqué que des résultats positifs ont été enregistrés, toute chose qui peut réjouir.
«Cette année, la Guinée a réalisé des points des plus remarquables dans le rapport publié par Reporters Sans Frontières, passant ainsi de la 109èmeplace sur 180 pays à la 84ème sur 180 pays soit 25 Points. Le meilleur Score de l’histoire de notre pays. C’est l’occasion de remercier tous ceux qui ont rendu cette progression possible. Elle honore à plus d’un titre notre pays», a-t-elle apprécié.
Cette journée selon elle, doit être mise à profit pour attirer l’attention des différents Gouvernements sur la nécessité de respecter les engagements qu’ils ont pris dans la protection de la liberté de la presse. Mais aussi a-t-elle poursuivi, une façon de commémorer les journalistes qui sont tombés dans l’exercice de leurs métiers et d’approfondir les réflexions sur les questions d’éthique, de déontologie et de responsabilité des professionnels et acteurs de la presse.
Pour rappel, le thème retenu pour cette célébration est » le journalisme à l’ère du numérique », comme pour dire que le numérique reste et demeure un outil incontournable pour le monde médiatique.
Sâa Robert KOUNDOUNO