LE COURT – METRAGE DE MONSIEUR LEON BANGOURA
Ces derniers jours, il nous a été donné de voir sur les réseaux sociaux, une vidéo d’un homme formellement identifié comme étant monsieur Léon Bangoura, proche du président de la transition, tenant en main un couteau imbibé de sang, arrêté dans une pirogue sur la mer, disant faire un sacrifice pour le président de la transition.
Quelques jours après, le sieur Léon Bangoura, dans une vidéo, affirme avoir fait ce sacrifice pour éviter un bain de sang à la guinée.
Avant d’aborder le fond de cette histoire, cherchons à savoir, c’est quoi un sacrifice ou un rite ?
Selon ARSENE ONDO-EYGHE (GABON), dans sa rubrique culture- société, parue le 05/02/2020 aux éditions du net :
Le rite est l’ordre prescrit pour une cérémonie. Il comprend paroles et geste pour être efficace. Le commun des mortels prétend que le verbe et l’attitude sont immuables
et ne doivent pas être modifiés pour que le rite conserve toutes ces propriétés.
Quand on entend , on pense, on pense spontanément à l’Afrique. Parce que les religions ou les pratiques animistes sont plus voyantes en Afrique que
partout dans le monde et que les rites sont significatifs et démonstratifs.
Les rites ponctuent la vie en Afrique, de la naissance a la mort, d’un évènement heureux à un évènement malheureux, au contact de la terre, de la mer, du fleuve ou à l’air libre.
Selon CELINE GUILEUX ; dans son document intitulé : SACRIFICE EN NEGRO-CULTURE, paru le 06/08/2020.
De l’antiquité égypto-pharaonique à l’Afrique noir…….depuis l’Egypte ancienne, naissances, mariages, chasse, pèche, semailles, récoltes, rituels funéraires vibrent au rythme de sacrifices multiformes et essentiellement symboliques.
L’on peut alors constater que le sacrifice fait partie intégrante de la vie en Afrique noir, de la naissance jusqu’à la vie posthume.
C’est ainsi qu’à chaque étape de sa vie, l’homme y fait ou y a toujours recours. La vie africaine se résume même en un ensemble
de sacrifice…………..
Ainsi donc :
Que ce soit en monothéisme ou polythéisme, le sacrifice et le rituel doivent se faire avec un certain secret, une certaine discrétion….de la confidentialité.
Tout africain, toute africaine, fait des sacrifices soit pour lui-même, pour ses enfants ou petits-enfants.
Le sang est protégé par nos lois, nos coutumes et croyances. Se prendre en photos ou se filmer avec un couteau (arme blanche de quatrième catégorie) est une infraction ; se prendre en vidéo avec un couteau imbibé de sang est un crime, jusqu’à ce que la preuve soit rapportée que le sang sur le couteau n’est pas celui d’un être humain.
L’attitude de monsieur Léon Bangoura est d’une gravite extrême; je n’ai pas compris qu’à date, la présidence de la république n’ait pas communiqué sur cet égarement qui le compromet.
Il est constant que le président de la transition ne toléré aucune bavure venant de ses proches et même de ses parents.
Au moindre bruit d’accusation, même non vérifié sur un de ses proches, le président de la transition écarte la personne.
Si des gens sont limogés et écartés de la présidence de la république, alors il doit en être de même pour monsieur Léon Bangoura.
Admettons même que ce soit un sacrifice pour le président comme le dit, l’auteur ; avait-il besoin de se faire filmer ? il s’est fait filmer parce que celui qui a fait le filmage était en face de lui.
Donc en toute connaissance de cause.
En le faisant ainsi, est-ce qu’il rend service a son amis de président ?
Moi je dis non ; il l’expose.
A tout ceux et toutes celles qui ont été choqués par ce film :
Sachez que cet acte n’engage que son auteur. Sont acte n’engage ni le président de la transition, encore moins le C.N.R.D.
Je nous renvoi tous à la définition élémentaire de la responsabilité pénale qui dispose:
La responsabilité pénale est individuelle, sous réserve que la commission de l’infraction ait été faite en réunion.
Elle est l’obligation de répondre juridiquement des infractions pénales dans lesquelles l’on est impliqué (comme auteur, co- auteur ou complice)…..
Monsieur Léon Bangoura a posé un acte n’engage que lui.
En allant plus loin, la présidence de la république pourrait lui posé des questions sur le sens de ses incantations, parce que l’on entend clairement qu’il mentionne le nom du président de la transition.
Si Léon Bangoura affirme que c’est pour éviter un bain de sang, le citoyen que je suis, demande de quel bain de sang il s’agitLe citoyen que je suis se demande est-ce un rituel sincère vis-à-vis du président de la transition ou un plan machiavélique pour exposer le C.N.R.D ?
On n’expose pas les choses du sommet, si elles viennent réellement du sommet.
DONZO ELHADJ ABOUBACAR
Ingénieur Technico-commercial
Formateur – Instructeur QHSSE
Licence es Sciences Juridiques
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