
Le commandant blanc tire sa révérence
Pour tout Labé, il était le commandant blanc. Grand, clair et armé de son éternel sourire, officier de constat à la retraite Amadou Bailo Barry était de formation artilleur, solide pour son âge, l’homme était parti à la retrait en 2011 avec une année d’anticipation sur ordre du chef de l’Etat qui voulait rajeunir l’armée.
Dans l’après-midi du dimanche 12 janvier, le commandant a passé l’arme à gauche des suites d’un infarctus nous ont appris des sources médicales.
Son dernier passage sur les médias remonte au premier novembre 2019, à l’occasion de la fête de l’armée dont il est l’un des enfants.
De e qu’on a appris de l’homme, à la création de l’armée, il avait 6 ans, natif de Telemélé, il a intégré le camp Kwamé Nkrumah en 1972 et était de formation artilleur.
Doué, ses pas le conduiront en Algérie où il a été formé au métier d’officier de constat.
Peu avant sa retraite et soucieux de sains rapports sociaux, il a impulsé, la création du comité civilo-militaire dont il fut président.
En tenue certes, l’homme s’est aussi distingué par son amour pour les belles lettres, poètes à ses heures perdues, ses écrits étaient de lui chéris et il ne ratait aucune occasion de déclamer ses poèmes.
En novembre dernier, le commandant Blanc fustigeait l’ingratitude de l’état et espérait que leur dû lui et ses compagnons d’arme resté aux mains de l’état pourra un jour profiter à leur progéniture.
Ousmane K. Tounkara