
Plusieurs guinéens sont confrontés à des conditions précaires à l’étranger, notamment en Algérie. Lors d’une interview qu’il a accordé à notre rédaction la semaine dernière, à l’occasion de son séjour en Guinée, le président du conseil de la diaspora guinéenne en Algérie, Aboubacar Fofana s’est largement exprimé sur le calvaire des migrants guinéens vivant dans ce pays du nord de l’Afrique.
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Aminata.com: expliquez nous les conditions de vie des guinéens vivant clendestinement en Algérie ?
Aboubacar Fofana: la situation de nos compatriotes vivant en Algérie est assez difficile parce qu’une fois qu’on rentre dans un pays illégalement, ce n’est pas évidant de se trouver à l’aise dans ce pays. Surtout actuellement des arrestations sont trop. Les autorités algériennes ont pris une décision catégorique de faire rapatrier tous les immigrés irréguliés résident en Algérie.
Dites-nous les difficultées que rencontrent nos compatriotes Guinéens dans ce pays ?
Il n’y a pas assez de violences dans la capitale d’Alger. Mais, c’est dans la deuxième capitale appelée d’Oran qu’on récense des violences. Pas plus longtemps, ils m’ont appeler de cette ville pour me dire qu’il y a des jeunes qui viennent défoncer les portes , rentrés à l’intérieur des maisons pour agresser nos compatriotes Guinéens et les dépouiller de tout. Et, cela nous pose d’énorme souci. Donc, dans ce cas le consulat est rentré en contact directe avec le représentant du bureau du consulat de la diaspora au niveau d’Oran.
Ensuite essayer de voir le nombre de blessés et s’il faut porter plainte contre les agresseurs dans les juridictions algériennes.
En tant que président du conseil de la diaspora guinéenne en Algérie, parler nous des foyers de rétentions d’esclavage modernes existant et comment sont-ils traités dans ces lieux de garde à vue ?
Ces foyers de rétentions, c’est quand nos compatriotes quittent la Guinée, ils viennent à Bamako à partir de là, ils prennent soit la direction du nord Mali où les foyers commencent, à l’arriver, les Touarègues les rééquipèrent pour les enoyer directement dans ces foyers pour les maintenir là-bas.
Donc, c’est une forme d’esclavage, mais un peu moderne. Quand les touarègues prennent un groupe par exemple, ils arrivent avec ce groupe pour rencontrer le chef de foyer. Il lui, dit, je suis venu avec 20 à 30 immigrés dans les véhicules, il faut les payés à telle somme par tête. Ils récupèrent ces immigrés et puis ils les demandent de rembourser l’argent qu’il a payé par tête, mais avec intérêt.
Ceux qui payent cet argent sont libres de partir vers un autre foyer, encore d’autant de rallier la capitale Alger. Et ceux là qui ne payent pas, ils sont détenus et torturés. Egalement certains chefs de foyers peuvent comprendre le manque de moyens des migrants et ensuite, ils sont libérés.
Ces clandestins passent soit à partir de Bamako, Burkina et au nord du Niger pour rentrer à Tamanrasset, ou bien ils prennent le nord du Mali à partir de Borce. Mais, l’existence de ces foyers de rétentions est un réseau de passeurs en connivence avec les touarègues du nord Mali et du sud d’Algérie.
Expliquez-nous, le calvaire que traverse les migrants clandestins avant de regagner le point d’arriver ?
Nos compatriotes traversent des situations très difficile, chaotique, c’est douloureux, c’est même des situations assez compliquer parce qu’il faut reconnaitre à partir du nord du Mali, c’est la raison du plus fort.
L’Etat est totalement absent, se sont des groupes de bandits, des réseaux de passeurs qui font la loi. J’ai eu a rencontré plusieurs jeunes qui m’ont expliqué comment est-ce qu’ils subissent des problèmes épineux sur le long du désert. A partir du nord du Mali ont les vend d’un point à un autre.
Quand ont leurs prend au nord du Mali en leurs disant paris direct ou France 2, ils montent dans les pick-up entachés comme la sardine. Ils les emmènent en plein désert avant de les abandonnés.
Ils restent désespérer et les mêmes personnes qui les ont laissé là-bas appel un autre groupe pour venir les chercher. Donc, Il faut que les jeunes comprennent qu’on ne peut pas braver le désert du Sahara c’est hostile totalement à la vie.
Après plusieurs années en Alger, dites nous les statistiques des accidents mortels de travail de nos frères guinéens dans les chantiers de construction ?
Les statiques des accidents mortels de travail en 2017, on a eu plus de 40 décès en Alger, parmi ces 40 décès, il y a eu plus de 35 morts par suite d’accident de travail. Ces des jeunes qui n’ont pas la maitrise du travail qui tombent du 8eme et du 11 étages. Ces jeunes qui rentrent clandestinement en Alger, Ils ne sont pas assurés.
Mais, on a eu pas mal de cas des jeunes guinéens qui sont décédés par suite d’accident de travail et qui n’ont aucune pièce d’identité. Mais avec l’appui de M. Aboubacar Bady Touré, qui est l’actuel chargé des affaires à l’ambassade et madame Fatoumata Barry le consul, ont trouvé un avocat pour protéger nos frères guinéens surtout quant-il y a des accidents de travail que certaines entreprises évoluant dans la construction des bâtiments.
Quel appel lancez-vous à l’endroit des jeunes et des autorités guinéennes pour lutter contre ce fléau ?
A l’heure actuelle l’Algérie est devenu un pays de destination, c’est pourquoi, il y a beaucoup d’arrestations. Il faut reconnaitre que seul les guinéens qui sont officiellement enregistrés au niveau de l’ambassade qui dépasse 13 mille personnes et aussi, il y a plus de 13 milles autres guinéens qui ne sont pas récensés. Ce sont des gens qui ont osé traverser tout le pays avec un risque de se faire arrêter au long de la route.
Mais, s’ils arrivent sur Alger une fois à l’ambassade ont leur délivre une carte consulaire au moins pour les recenser. Mais, il faut que les guinéens comprennent que ça ne va pas à Alger. Si avant dans le bâtiment, il y avait de travail, une forte demande de mains d’œuvre, actuellement ce n’est plus le cas.
Je rappel l’Etat Guinéen, il ne faut pas qu’on oublie le nord du Mali qui est un foyer de terroriste. Les jeunes guinéens qui quittent la Guinée pour monter vers le nord du Mali afin de rejoindre l’Algérie.
Je ne souhaite pas, si certains de ces jeunes arrivent à se faire quidnappés par les terroristes, subiront le lavage de cerveau en doctrinaire. Mais, je ne le souhaite pas, c’est un risque énorme pour moi. Un jour on va se retrouver avec des jeunes guinéens terroristes, il ne sera pas facile de cadrer ces gens là et de pouvoir les repérer parce que dans leur propre pays, ils peuvent facilement se déplacer. Ils ne sont pas des étrangers. Donc, il faut qu’on tienne compte de ça. Surtout ces mineurs de 13 à 15 ans qui sont encouragés par leurs parents de partir en aventure, s’ils tombent dans les mains des terroristes ça va être compliqué, ils seront endoctrinés et ils vont nous revenir ici, ça sera un désastre pour tout le pays.
Je lance un appel solennelle à la jeunesse guinéenne et aux autorités du pays de comprendre qu’avant l’Algérie était un pays de transite. Les gens passaient par l’Algérie, Libye ils continuent en Italie ou bien à partir d’Algérie, ils essayent de forcer la situation parce qu’il y a des années la frontière Algero-Marocaine est fermées.
Je voudrais bien que l’Etat Guinéen affecte un vol spécial pour faire revenir nos compatriotes, les mineures de 13 à 15 ans, et des jeunes filles guinéennes qui se font enceintées, le long du désert et ces nombreux Guinéens malades se trouvant sur le territoire Algérien.
Interview réalisée par zézé Enéma Guilavogui pour Aminata.com
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