
Labé/Conseil national des jeunes : des jeunes dénoncent une mascarade
Jeudi dernier le cecoje de Labé a abrité l’atelier régional visant l’instauration du conseil national des jeunes .
Ils étaient 116 jeunes venus des communes rurales et urbaines de la région à cet effet, l’objectif était clair avoir une structure nationale représentative de la jeunesse, chose qui n’existe pas dans l’ordre actuel des choses.
Habib Diallo l’inspecteur général adjoint en mission du ministère de tutelle a estimé que la visée est d’aider les jeunes à s’approprier les textes régissant le conseil national des jeunes notamment les statuts, règlements intérieurs et critères de choix avec obligation pour les délégués de restituer les conclusions à leurs mandants au retour.
Tutelle directe des jeunes dans la préfecture de Labé, le Directeur Préfectoral de la jeunesse de Labé, Thierno Aliou Barry a estimé que les amendements apportés par les délégués pourront être intégrés au draft du document général en gestation.
Présent aux assises le gouverneur de région Sadou Keita a félicité de la confiance investie en la jeunesse avant de se dire enclin à accompagner l’élan.
Si jusque là tout paraissait rose ,c’était sans compter sur une autre partie de la jeunesse qui a dénoncé des imperfections notamment un schéma imposé contraire aux règles en la matière avant de claquer la porte .
Fazaziou Baldé l’ un des frondeurs n’a pas caché son amertume sur ce holdup :
« le processus est déjà biaisé à l’avance connaissant la charte africaine de la jeunesse ,la plupart de ces visages que j’ai vus dans la salle ne sont pas jeunes,il a été demandé à tous les jeunes de Labé qui veulent participer de venir mais tel n’est pas le cas,c’est des textes élaborés à l’avance…. »
Saikou Amadou Baldé, lui avait été mandaté par certains jeunes pour les représenter à sa grande surprise c’est au cœur de l’instance qu’il s’est vu signifier son remplacement sur un avis de la commune .S’il ne comprend pas ce qu’il s’est passé le DPJ Thierno Aliou Barry a estimé que devant l’absence d’un consensus la commune est souveraine pour proposer des jeunes.
Ousmane Koumanthio Tounkara