
Labé_Le commissariat urbain de police dans le viseur des agents anti corruption
Alors que la Guinée a décidé enfin d’aller dans le même sens que les autres pays en se dotant de la carte d’identité et de l’extrait d’acte de naissance biométriques , les vieilles habitudes, elles se poursuivent et la production de l’ancienne carte rose engrange une fortune folle au commissariat urbain de police de Labé.
Chose, qui a attiré l’attention des cadres de l’agence nationale de lutte contre la pauvreté qui ont rendu une visite inopinée au commissariat urbain de police de Labé.
Sur place, tout respirait le parfum de l’arnaque, avec des dossiers et cartes attendant la signature du maître de céans empilés.
En instance de voyage et disposant que de peu de temps, Moustapha Bah s’est entendu dire que pour le sésame biométrique, il lui faudra deux à trois mois d’attente.
Pour son voyage, il a dû débourser 95.000 francs pour l’ancienne carte rose avec une échéance de récupération fixée à l’après-midi du jour de dépôt.
Surpris par la visite des acteurs anti corruption dirigés par l’Honorable Diouldé Sow, le commissaire Alain Gnanga Haba a nié connaître cette pratique occulte d’extorsion et dit avoir ordonné l’arrêt de la production des vieilles cartes et la restitution de leur argent aux requérants.
Pourtant, le commissaire appose sa signature sur les cartes s’est il fait rappeler, alors, il a répondu qu’il ne signe pas et que si sa signature s’y retrouve elle aura été imitée.
L’honorable Diouldé Sow a profité de cette occasion pour faire un petit cours de droit aux citoyens, leur expliquant que l’ancienne carte est reléguée aux oubliettes et que chaque citoyen a le droit de s’en faire confectionner. Rajoutant qu’un numéro vert est ouvert pour dénoncer les exagérations des agents de service publiques car pour lui, il revient aux citoyens de s’aider en dénonçant les excès.
Tkillah Tounkara