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Labé_ Patrimoine culturel presqu’oublié, le djidoundoun refait surface dans les cérémonies




Retour vers la tradition musicale du tambour à eau (djidoundoun). Dans le contexte religieux du Fouta Djallon, peu de familles sont enclines à l’usage des instruments de musique lors des cérémonies de réjouissance chez elles même si la tendance recule vertigineusement.

Alors que des instruments populaires comme le djembe sont mal vus, le tambour à eau utilisé dans le Fouta d’avant refait progressivement surface.

Ma Hawa Condé est djellaba Mussa ( griotte de sang) et elle porte ce pan de la tradition depuis trois ans: <<Je connais un imam hostile à l’usage des instruments de musique mais qui quand il a vu le djidoundoun s’est souvenu que traditionnellement il était utilisé et il milite en sa faveur aujourd’hui et même des extrémistes sunnites habituellement hostiles à la musique y sont favorables…>>

Pour l’orchestration, les instruments sont tous accessibles à faible coût ou sans coût. Une, deux ou trois calebasses selon l’intensité et l’ambiance voulues et autant de grosses bassines en plastique emplies à 2/3 d’eau, des jerrycans vides et deux morceaux de bois ou de gaine isolant électrique en guise de baguette pour le batteur qui coince les jerrycans dans des tabourets plastiques inversés.

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La calebasse inversée dans la bassine elle, est jouée à main nue par une femme.

MaHawa Condé s’est faite entourer de trois personnes, deux femmes Hawa Seck ( djely mousso) Souadou Kouyaté (djelu mousso) et Mamadou Yaya Sow( griot) avec qui elle anime dans les différents mariages et baptême où le petit groupe est convié.

La bonne dame signale qu’elle voulait faire du commerce mais le devoir du sang a eu raison d’elle, chose qu’elle ne regrette pas car lui permettant de joindre les deux bouts à propos d’ailleurs, elle remercie Dieu et ses parents.

À la question de savoir, si la petite équipe pense à transmettre ce savoir faire aux plus jeunes notamment leurs enfants, elle répond par la négative avec un argument non à négliger:
<<Nous nous n’avons pas eu la chance d’étudier mais on ne va pas empêcher nos enfants d’aller à l’école pour qu’ils se forment…>>

Tkillah Tounkara

(www.qualityhotelgander.com)

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