
Alors que le résultat des derniers examens a frôlé la catastrophe au plan national et pendant que la réflexion pour inverser le score est engagée chez les divers acteurs de l’éducation notre rédaction a sollicité le regard d’un éducateur émérite qui scrute impuissant cette déroute depuis sa retraite.
Monsieur Alpha Oumar des écoles Diallo, professeur d’économie et ancien DPE a livré son analyse de cet échec.
« Ça symbolise l’absence d’investissement de moyens. Quand on prend Labé, qu’on me montre une infrastructure digne de ce nom réalisée depuis 60 ans.
Vous prenez l’IRE, la DPE c’est encore les petits bâtiments de mon enfance qui sont là.
Il faut parler d’abord des moyens. On dit souvent que si l’éducation coute chère, essayez l’ignorance… »
Prolongeant son analyse sur la question, l’ancien DPE a rappelé qu’il ya trois types d’axes à prendre en compte pour redresser la barre du système éducatif coulant : « Il y a d’abord l’infrastructure, l’accueil, l’accès, ensuite il y a la gestion du personnel et enfin, il faut qu’il y ait la qualité .Il faut donc qu’il y ait un cadre agréable…»
À la question de savoir pourquoi l’enseignement était mieux avant pendant que les moyens étaient plus faibles et les ressources documentaires disponibles encore davantage, le professeur d’économie a relevé que notre pays a accusé un retard abyssale par rapport au numérique qui évolue à une vitesse fulgurante alors que chez nous, l’éducation est resté dans son format traditionnel sans le moindre changement pratique.
Mr Alpha Oumar Diallo a rappelé que d’antan, enseigner était un privilège car les enseignants étaient des modèles. Pour lui un enseignant titulaire du CEP parlait mieux français qu’un étudiant sorti des plus grandes universités du pays.
Tkillah Tounkara